
Contournant
Tan-Tan, nous longeons une sorte d’hippodrome géant, lorsque surgit une horde de
dromadaires au galop poussés par gars armé d’une longue baguette à la main gauche,
tandis que sa main droite gère la poignée gaz de la petite moto sur laquelle il
est assis. Image drôle et exotique pour notre esprit occidental familier des
courses de chevaux. Mais ici, le dromadaire, le plus souvent appelé
chameau, est le meilleur ami de l’Homme. Parfaitement adapté aux conditions
extrêmes du désert avec sa réserve de graisse, sa capacité à ingérer des
grandes quantités d’eau en une fois, puis s’en priver de nombreux jours, ses
longues pattes souples permettant d’enjamber les obstacles, ses larges pieds
souples également pour ne pas s’enfoncer dans le sable, et sa faculté d’ingestion
de presque toute matière organique, il peut transporter Hommes et matériels sur
de longue distance sur tous les terrains, tout comme fournir lait et viande.
Bref, le super véhicule saharien full options ! Alors pourquoi ne pas aussi
jouer avec en le faisant galoper dans des courses effrénées ? Ce que font
les gens d’ici, comme dans beaucoup d’autre pays du Moyen-Orient. Jeter un œil sur
des vidéos, le spectacle en vaut la peine. Montés, ils ressemblent à des
créatures de bande-dessinée laissant dans leur sillage un éphémère nuage de
poussière, façon moto-cross dans Joe Bar Team.

Soudain
le ciel se charge des gros nuages lâchant quelques gouttes éparses de pluies « sèche »
immédiatement évaporée. Il fait presque froid jusqu’à ce que nous rejoignions
les premiers villages typiques de ce Maroc rural, avec leurs cafés aux terrasses
desquels les hommes se retrouvent pour discuter autour d’un thé à la menthe ou
d’un café le plus souvent allongé de lait chaud. Culture du troquet tellement
sympa ici.
Nous
retrouvons donc avec plaisir ce Maroc traditionnel où vivent les gens. Celui aussi
des petits commerces et des restaurants à Tajine et grillades où il fait si bon
s’arrêter déjeuner pour quelques dizaines de Dirhams. Ce midi sur la place très
animée du village de pêcheurs de Sidi-Infni, sorte de petite Jemaa El Fna provinciale.
Sur les
petites routes à virolo, il fait bon rouler visière grande ouverte pour ne
rien manquer de ce qui s’y passe. Capter les sons et les odeurs de cet
environnement si différent du nôtre que l’on s’y sent privilégiés. Puis trouver
au hasard le bon endroit pour s’arrêter. Hasard qui ce soir à bien fait les
choses. Sur les conseils d’un gars rencontré sur le bord de la route, un très
bel hôtel traditionnel, perdu dans un paysage de moyenne montagne, dominant une
vaste vallée plantée d’arganiers au-dessus d’un lac. Rien n’a ajouter ni à
enlever, juste profiter !
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