vendredi 22 octobre 2010

Epilogue

La boucle est donc bouclée au terme d’une dernière étape marathon de 16h et 1250 Km ! au long de laquelle, pilotant nos machines tels des automates, l’esprit s’évade revoyant les images de cette aventure faite de rencontres et de grands espaces.
Bien sûr ce fut une grande partie de moto, réintroduisant « Misses » Ténéré et Africa-Twin dans leur environnement naturel où elles ont montré ce pourquoi elles avaient été imaginées, faisant rêver à leur époque toute une génération d’adolescent dont nous faisions parti.
Mais ce fut bien plus que cela.
Voyager en moto tout terrain c’est voyager léger, donc simplement. C’est se déplacer au contact de la nature et des gens sans « protection » ni lourd artifice ; ressentir physiquement l’environnement : images panoramiques, odeurs, météo, nature du sol, vers des lieus difficilement accessibles ; à chaque arrêt l’opportunité de contacts immédiats avec des gens curieux d’aborder des voyageurs peu ordinaires.
Ce voyage fut donc tout cela et bien d’avantage encore, nous découvrant avec Didier une rare complicité et des compétences complémentaires dans ce type d’aventure.
Vous avez aimé ?
Et bien sachez qu’il y en aura d’autres, partagées en live et construites suivant la même approche : découverte à moto de nouveaux espaces et rencontres inattendues.

A très vite.

Au fait, vous savez quoi ? Et bien ce matin j’ai quant même un peu mal aux fesses.

mercredi 20 octobre 2010

La route de tous les Tanger...

Mardi 19 Octobre :

Nous quittons Fatima et Mohamed par une sympathique photo de famille à la porte de leur maison aménagée en gite, endroit recommandable pour qui cherche à passer quelques jours au calme, en toute simplicité dans une ambiance familiale traditionnelle marocaine et un environnement remarquable.
Puis nous reprenons la route dans les brumes de l’Anti Atlas, ni voyons goute sur des routes approximatives et étroites. Gare aux croisements dans ces conditions dangereuses où il semble que nous n’ayons pas tous la même appréciation du risque si j’en crois le comportement du chauffeur d’un fourgon qui m’oblige à terminer ma route dans le fossé pour l’éviter ; heureusement sans gravité.
Nous remontons vers le nord en direction de Tanger, contournant Marrakech pour filer rapidement vers Casablanca puis Rabat sur une impeccable autoroute.

22h nous laissons les motos à la station Shell de Kenitra à la garde d’un gars recommandé par l’hôtelier. Drôle de type assez bougon au look de clochard.
- Ici on paye à l’avance m’assène t-il sans plus de ménagement !
Sur quoi le lui réponds :
- Ben moi j’suis plutôt du genre à payer après le service.
- Ah mais MONsieur, c’est qu’y’a un règlement ici !
C’est qu’il a de la gouaille le bonhomme…
Et de nous raconter tout de go son histoire : Le Pas de Calais, son mariage avec une française, sa fille de 14 ans, son divorce et sa décision de rentrer s’installer au pays avant d’en être expulsé par Nicolas… où il vit dans une caravane « pourave », échouée sur une station Shell, à surveiller les voitures que des clients lui confient pour la nuit.

J’ouvre la porte de l’hôtel de La Poste de Rabat, comme si ici le temps s’était figé au beau milieu des années 50. Ici tout est vintage : le zinc d’accueil, le tableau à clés, l’escalier, les toilettes au palier. 220 Dirham la chambre « luxe » double avec douche. On ne mégotte pas. Plus de 22h et 750 km au compteur, la marchand de sable passe.

mardi 19 octobre 2010

Virolos à gogo

Lundi 18 octobre :

C’est bien beau de sortir du désert pour reprendre la route, encore faut-il la reprendre dans le bon sens.
Aujourd’hui c’était mon tour de rouler en tête. Je sorts de Foum Zguid vers le nord retrouvant un réel plaisir de conduire sur route goudronnée. Notre itinéraire est d’aller jusqu’à Tioulit, petit village au cœur de l’Anti Atlas, non loin de Tafraoute où se trouve le Gite de Fatima et Mohamed des amis de Didier.
Nous roulons vers le nord sur jusqu’à Tazenakht et nous arrêtons faire le plein. En payant le pompiste je lui demande la distance restante jusqu’à Tata.
- 250 km M’sieur.
Très sûr de moi je lui réponds du tac au tac que ce n’est pas possible car nous en avons déjà parcouru une centaine depuis notre départ de Foum Zguid.
- Mais vous êtes dans le mauvais sens M’sieur !
Quel idiot je fais, croisant sans plus de commentaire le regard condescendant de Didier qui depuis quelques km déjà ne comprenait pas ma logique.
Reprenant la carte avec plus d’attention nous refaisons l’itinéraire…

Le massif de l’Anti Atlas est une chaine montagneuse de moyenne Altitude, impressionnante formation de granit rose dont les plans successifs donnent à l’horizon de spectaculaires perspectives.
La route y serpente de vallée en vallée, reliant les villages dont les maisons de pierres et terre crue se fondent parfaitement dans leur environnement, parmi les arganiers devenus célèbres pour leur fameuse huile aux vertus « magiques » tellement prisée des femmes.
Curieusement nous ne croisons plus d’hommes désœuvrés, seulement des groupe de femmes souriantes, en habits traditionnels colorés, à pieds ou dos de mules, qui transportent brins de maïs, fagots de bois, où baies sauvages ramassées dans la montagne dont elle produisent, une fois séchée, une excellente farine à déguster avec du miel.
Le revêtement routier est excellent et nous roulons à allure soutenue, enchainant virage sur virage, entre accélérations et rétrogradages dont les décibels résonnent sur les parois d’un décor en cinémascope.

Arrivant chez nos hôtes Didier relève le compteur : 380 km « et pas un pète de jeu ».
A ce rythme là il ne faudra pas oublier de ralentir pour s’arrêter à la maison.

lundi 18 octobre 2010

Nique-nique sur l'Iriki

Sortir du désert est toujours un moment un peu mélancolique. Tandis que la pression de la navigation et du pilotage diminue en retrouvant le goudron, arrive une soudaine lassitude nostalgique de ces grands espaces où le regard se perd dans des perspectives infinies en libérant l’âme des tensions existentielles.
Nous sommes ce soir à Foum Zguid, le corps fourbu, mais l’âme toute propre, comblés par cette longue navigation Saharienne, déjà impatients de poursuivre notre voyage vers le Nord à travers l’Atlas et ses petits villages de montagne.

En partant ce matin de Mahmid nous nous attendions à un départ difficile et n’avons pas été déçus, démarrant par 20 kms de piste sableuse entre les dunes. Si notre technique est maintenant assez au point : regarder où l’on veut aller et pas où l’on roule, alléger l’avant de la moto autant que possible et surtout garder de la vitesse et du régime moteur, n’empêche que ça reste toujours un bel engagement physique.

Pour ne pas risquer de nous planter au milieu des Dunes de Chigaga, nous roulons vers le nord-ouest en direction de la ligne de crête du Jbel Bani bordant la dépression de vallée du Drâa, alternant zones plus ou moins roulantes fonction de la géologie du sol : fins graviers crépitant sous les pneus à crampons, douce pellicule sableuse ou inconfortables pistes caillouteuses. En toutes circonstances nos motos font merveille, incroyables machines à voyager tout terrain. De temps en temps nous croisons quelques chameaux en liberté (en réalité des dromadaires qu’allez savoir pourquoi, les autochtones appellent chameaux…) broutant les maigres arbustes résistants à ces conditions climatiques extrêmes.
Puis la vallée débouche sur lac Iriki, en réalité un lac fossile devenue vaste plaine inondable parfaitement plane, couleur lunaire grise argentée où la diffraction de la lumière génère de spectaculaires et magnifiques mirages pouvant en certaines circonstances tromper la lucidité du voyageur fatigué, convaincu d’apercevoir telle une éphémère chimère, l’oasis tant attendue.
Roulant derrière Didier, je vois soudain la valise gauche de sa moto se faire la belle et partir en tonneaux avant de s’immobiliser à la verticale comme si quelqu’un l’avais posé là. Surpris Didier s’arrête puis fait demi-tour pour constater les dégâts. Au moment de stopper sa moto à hauteur de la valise rebelle, il s’affale lamentablement dans la zone légèrement sableuse.
- Si ça continue va falloir que ça cesse !
Nous rions aux larmes en faisant une réparation de fortune à l’aide d’une sangle très serrée.

Sortant du lac nous passons par un check-point militaire où 2 gars en tenues dépareillées enregistrent les passages sur cette zone « sensible ».
A peine arrêtés l’un des acolytes nous branche misère sexuelle du militaire en faction pour 2 mois dans le désert sans « nique-nique la gazelle ».
Consultant le cahier de passage manuscrit, je retrouve sans peine trace de mes passages précédents. Du coup, devenant familier le gars nous invite à nous assoir près de lui et commence à « parler cul » sans aucune retenue en me passant la main sur le genou, proposant même d’aller manger un œuf avec lui dans sa cabane ... Nous abrégeons après avoir huilé la chaine de son vélo, dont il nous explique l’effet expiatoire en période de libido trop prononcée… et d’ajouter au moment de partir :
- Z’avez pas préservatifs ?
- Pas besoin, on fait de la moto.
Pas sûr qu’il ait bien compris.

dimanche 17 octobre 2010

La grande débrouillle

Samedi 16 Octobre :

Amar est le sympathique propriétaire de l’auberge Kem-Kem où nous avons passé la nuit à Trafraout (celui dans le sud qui n’est pas indiqué sur les cartes, car il existe au moins 2 Tafraoute au Maroc, donc un plus connu dans l’Atlas).
Petit homme jovial à la tête ronde illuminée d’yeux pétillants d’intelligence, son sourire enjoué surmonté d’une fine moustache lui donne un air de ces joyeux personnages que l’on retrouve dans les films de Marcel Pagnol.
Berbère d’origine, 40 ans bien qu’en faisant plus de 50, il est en fonctionnaire de l’état civil et nous explique son histoire pendant que nous prenons le petit déjeuner : dès l’âge de 8 ans, alors qu’il était encore berger à Merzougha il s’intéresse aux quelques visiteurs étrangers venu découvrir ce site remarquable, laissant paitre son troupeau sur les rives du lac au pied du grand Erg pour aller au contact des visiteurs tenter de leur vendre quelques fossiles trouvés dans les montagnes ; en fait un prétexte pour parler français « en vrai » et surtout comprendre les comportements des touristes alors encore peu nombreux. De là lui est née l’idée de développer une activité économique basée sur cette nouvelle ressource, idée concrétisée quelques 20 ans tard avec la création de sa modeste mais impeccable auberge au milieu de nulle part, sur « Kem-Kem », confluent de plusieurs oueds débouchant sur un lac asséché. Et lorsqu’il s’agit d’en faire la promotion, il a cette jolie phrase :
- Comme on ne peut pas lutter avec les murs, c’est avec le cœur qu’on fait la différence.


L’étape du jour nous conduit vers l’ouest dans l’extrême Sud, de Tafraout vers Mahmid, en rasant la frontière Algérienne.
Cette vaste région située au Nord du Grand Erg Occidental est baignée par les embruns sableux de cette énorme zone de dunes qui colorent reliefs et vallées d’une fine pellicule dorée, allant même parfois jusqu’à former d’impressionnantes congères, de celles que l’on retrouve « chez nous » dans les zones de montagnes enneigées l’hiver.
Nous roulons au cap au milieu de larges plaines bordées de reliefs montagneux dentelant l’horizon. En fond de vallée quelques excroissances rocheuses d’un noir intense brillant alternent avec de petites dunes blondes, créant des contrastes saisissant magnifiés par le ciel bleu cristallin. Impossible de ne pas tomber sous le charme de tels paysages exclusivement minéraux, sorte de jardin zen puissance dix.

De la contemplation nous passons au sport, accélérant sensiblement la cadence au fur et mesure de notre progression et de notre meilleure maîtrise des motos dans cet environnement. Nous ne faisons maintenant plus qu’un avec nos machines, profitant pleinement des grands espaces qui s’offrent à nous, allant même jusqu’à tenter quelques figures impossibles avant de renoncer et contourner la difficulté.

Tandis que nous arrivons très en avance sur notre estimation en vue de Mahmid, je perds Didier de vu dans mon rétro. Après quelques minutes d’attente à l’arrêt, je rebrousse chemin, espérant que rien de grave de lui soit arrivé, pour le retrouver avec soulagement quelques kilomètres plus loin, tout sourire, à l’ombre d’un arbuste en train de démonter sa roue avant crevée. Je ne m’attarderais pas d’avantage sur les deux heures suivantes qui n’ont été que laborieux montages redémontages de roue (3 fois… mais toujours dans la bonne humeur), faute d’avoir pu (su) réparer correctement les fuites des chambres à air crevées - passons les détails de cette lamentable affaire - et finir par remonter au forceps une chambre à air de roue arrière sur la roue avant. Les connaisseurs apprécieront…

Arrivant finalement à Mahmid, nous voilà engagés à la tombée de la nuit sur une piste sableuse vers un campement dans les dunes.
Chemin faisant laborieusement dans l’obscurité, je m’en veux un peux de m’être laissé embarquer dans cette « galère » alors que nous aurions très bien pu bivouaquer tranquillement ou prendre un petit hôtel « en ville » et m’en excuse platement auprès de Didier qui me répond du tac au tac :
- T’inquiète, laisse faire, les soirées à priori foireuses finissent souvent par de bonnes surprises.
Toujours sa fameuse instinctothérapie…
Il ne pensait pas si bien dire. Nous venons de rencontrer un magicien professionnel espagnol, également clown à ses heures, qui a conclu la soirée par une série de numéros de cartes et balles époustouflants. Finalement pas si mal pour un samedi soir !

samedi 16 octobre 2010

Instinctothérapie...

Vendredi 15 octobre :

Tandis qu’hier soir en dinant, Didier et moi dissertions sur les « petites » choses de la vie, notamment sur les vertus supposées de la sablothérapie - rappelons juste pour les rares personnes qui ne sauraient pas de ce dont il s’agit, que nous parlons ici d’une médecine douce dont les bienfaits viendraient d’un enterrement du corps dans la sable, et souvent pratiquée dans les dunes du sud-marocain - Didier m’expliquait que son truc à lui c’est plutôt l’instinctothérapie.
Là je suppose que spontanément vous voyez mieux le concept : se laisser guider par son instinct en considérant qu’il nous guide naturellement vers ce qui est bon. Pourquoi pas en effet.
Au fait, aujourd’hui, l’instinct de Didier l’a amené par 3 fois au contact du sable. Troublant non ?

A part cela, notre navigation instinctive de Taouz vers Zagora nous a conduit dans les reliefs du Jbel Ougnat sur d’improbables pistes où circulent des petits camions convoyant du minerait blanc arraché à la montagne. En « jardinant » quelque peu (pour les non initiés, terme signifiant qu’on est un peu perdu et à la recherche de sa direction…) nous nous sommes retrouvés dans un cul de sac, sur une hauteur, au milieu d’une équipe de prospecteurs en pleine action. A vrai dire assez ahurissant de voir ces hommes équipés d’outils d’un autre age, creuser à la main d’impressionnants trous à flan de montagne à la poursuite des précieux filons, extrayant des tonnes de minerai blanc scintillant au soleil, presque fluoresçant, comme si la remonté au grand jour des entrailles de la terre lui conférait quelque magique propriété.

Rigolo lorsque nous croisons un 4x4 de location suivi par une très belle BMW 1200 GS dont le pilote en nage, seulement équipé d’un jean, blouson noir et casque de ville, nous demande un peu inquiet comment est la piste d’où nous venons. Sortant juste d’une longue zone de fech-fech à la conjonction de 3 oueds, avec un peu de malice nous lui souhaitons bien du plaisir, poursuivant notre route sur nos motos "vintage".

En fin d’après-midi un vent de sable venant du l’ouest trouble le paysage. Les particules en suspension diffractent la lumière du soleil tombant doucement vers l’horizon en un large halo diffus assez éblouissant. Suivant Didier, la poussière soulevée par la roue arrière de sa moto et aussitôt balayée perpendiculairement par le vent lui donne une allure de comète dont la chevelure laiteuse se dilue dans le cosmos. Juste beau.

L’instinct de Didier, aujourd’hui « capitaine route » nous emmène jusqu’à une petite auberge dans le village de Tafraoute à mi chemin en Taouz et Tagounite notre destination pour demain. Fourbus mais heureux nous rentrons dans la maison de pisé nous mettre à l’abri du vent en dégustant l’inévitable thé à menthe et, tout en sirotant le délicieux breuvage, entamons avec entrain un nouvel échange débridé sur le plaisir de voyager ici et maintenant, cultivant sans prétention, mais avec délectation notre instinctothérapie du bonheur.

vendredi 15 octobre 2010

Off-Road special

Jeudi 14 Octobre :

L’enduro géant démarré depuis 2 jours s’est poursuivi aujourd’hui avec une « spéciale » de 200 km entre Boudnib et Merzougha pour s’achever chez Larbi, l’ami qui nous avait accueilli Jo et moi l’an dernier dans sa famille pour la fête la l’Aïd. (Cliquez ici pour retrouver la chronique de novembre 2009).

Après ces quelques lignes introductives vous pourriez donc imaginer que nous n’avons fait que piloter nos motos dans la désert, façon Dakar, avec comme seul objectif d’arriver le plus rapidement possible à notre destination du jour. Ce serait mal nous connaître. Bien sûr que nous avons pris du plaisir de pilotage et nous sommes « tirés quelques bourres ». Mais en réalité cette journée a été ponctuée de pleins « d’histoires » qui mériteraient chacune une chronique.

J’aurais donc pu vous parler du comportement grossier d’un couple de touristes Italiens qui firent un scandale ce matin au moment de payer leur note d’hôtel, alors que, malgré la modestie de l’établissement, les prix sont clairement affichés. Sans parler de la vulgarité de l’esclandre quand il ne s’agit au final que d’une affaire de moins de 10€ totalement dérisoire dans leur budget de voyage en 4x4 tout équipé. Ces mêmes Italiens que nous avons rattrapé dans l’après-midi et qui n’eurent même pas la courtoisie de se laisser dépasser par nos motos plus rapides, nous bloquant derrière un nuage de poussière…

J’aurais pu vous parler de l’accueil chaleureux de Hanoun avec qui nous avons bu un thé, vieux Monsieur de 71 ans sous sa modeste tente au bord la piste, km 90 de notre « spéciale », et qui survit en vendant des cailloux…

J’aurais pu aussi vous parler de l’atterrissage quelque peu surréaliste d’un hélico de l’armée Marocaine à moins de 30 m de la tente de Hanoun et de nos motos, avec à son bord un médecin de l’organisation du Dakar suivant les reconnaissances de spéciales pour un prochain rallye ; tandis qu’au même moment 2 bolides passèrent en trombe sur « notre » piste.

J’aurais pu aussi NE PAS vous parler des 2 chutes de Did’ dans le sable à cause d’une Africa-Twin quelque peu rétive sur cette surface instable et inclinée... Mais ça n’aurait vraiment pas été équitable après ma piteuse chute dans la boue d’avant-hier…

En revanche je vous aurais bien parlé de la beauté à couper le souffle des paysages traversés, grande navigation dans un monde totalement minérale et à priori tellement hostile mais qui ne vous lâche plus une fois y avoir goûté ;

Parler également de cette rencontre avec des enfants très sympas dont les yeux brillent certainement encore d’avoir pu s’assoir sur nos motos et jouer de la poignée d’accélérateur, fascinés par le son du moteur et la montée de l’aiguille du compte tour à chaque coup de gaz ;

Et bien sûr des retrouvailles chaleureuses avec Larbi et sa famille, un an après notre première rencontre, aussi naturellement que si nous nous étions quittés la semaine dernière.

De tout cela j’aurai pu parler d’avantage, sans oublier les vrais moments de « déconades » avec Didier. Mais pour cela il faudrait des journées de plus 24h, et comme il est déjà plus de 23h55, je m’arrête là pour ce soir, un peu fatigué par la spéciale du jour et avant une autre grosse étape de 300 km de piste, demain, entre Merzougha et Mahmid.

A très vite pour la suite.

Toutes les photos du voyage en cliquant ici

mercredi 13 octobre 2010

Enduro géant

Mercredi 13 Octobre :

Pour ceux que la moto rebute, peut-être n’est-il pas utile de lire cette chronique et d’attendre la prochaine. Mais c’est vous qui voyez…

Réveil au petit matin dans la maison de notre nouvel ami Mustapha quelque part au beau milieu du Rekkam. Seuls quelques bellement de chèvres et le chant d’un coq trouble la quiétude de l’endroit. Ciel bleu profond, belle lumière, un petit matin comme on les aime.
Petite toilette à la mode locale, un mince filet d’eau simplement versé sur les mains à l’aide d’une bouilloire en fer blanc au dessus d’une bassine métallique. La journée peut commencer.
- Que vas-tu faire aujourd’hui Mustapha ?
- Rien !
Même s’il est évident que les activités possibles sont ici limitées, la réponse est pour le moins déconcertante.
Nous petit déjeunons de nouveau invités par Mustapha - thé sucré et crêpes au beurre rance - avant de nous dire au revoir, remerciant chaleureusement notre hôte pour son accueil désintéressé.

A la fraiche, nous roulons maintenant vers les Sud-Ouest en direction de Anoual. Pur plaisir de pilotage à allure soutenue dans un paysage de western. Y’a pas à dire, faire de la moto dans ces conditions est probablement ce qui se fait de mieux pour ceux (celles) qui aiment, cocktail de sensations de pilotage aux saveurs décuplées par le contexte où tous les sens sont sollicités : découverte des paysages bien sûr, mais aussi vitesse et glisse sur ces pistes variées faites d’un mélange de graviers et de sable, odeur de poussière dans les narines, son du moteur alternant montées en régime et rétrogradages rageurs, effort physique, debout sur les cales pieds, serrant la moto entre les jambes pour faire corps avec l’engin et maîtriser les trajectoires. Parfois aussi quelques petites chaleurs en arrivant un peu vite sur une ornière perpendiculaire à la piste creusée par les pluies des derniers jours, histoire de rappeler sans frais les limites aux pilotes amateurs que nous sommes.
A un moment j’ai comme la désagréable impression que ma roue avant est voilée. Dans le doute j’imagine un ou deux rayons cassés, mais c’est en fait une crevaison. Nous réparons rapidement, profitant de la pause pour faire quelques joyeuses séquences vidéo dont Didier a le secret.
Ce n’est pas une course, et nous prenons le temps de nous arrêter au gré des changements de paysages, crevaisons… ou rencontre inattendues comme ce fut le cas après la difficile descente trialisante, du col de Belkassem, spectaculaires marches naturelles entre les rochers.
Sans casse mais en nage nous nous arrêtons au pied de la descente en vu d’une oasis de carte postale, aussitôt abordé par un jeune homme en mobylette flambant neuve qui nous invite à le suivre. Comme il semble plutôt sympa nous saisissons l’opportunité d’une nouvelle rencontre improvisée.
En fait lui et ses deux frères vivent ici, exploitant leur propre mine de plomb et autres minéraux. Très fièrement ils nous expliquent leur choix de vie : éduqués, n’ayant pas trouvé de travail « en ville », ils ont décidé de démarrer leur propre activité « sans attendre l’aide de l’état ni de personne ». Et leur petite entreprise semble plutôt bien aller. Nous bavardons en sirotant un thé à la menthe, profitant de la douceur du climat de cette fin d’après-midi sous quelques palmiers plantés là par un homme solitaire qui a abandonné les lieux des années déjà.
- Lors de notre prospection, nous avons trouvé un site favorable sur ces montagnes et nous sommes installés là il a quelques mois nous explique l’ainé dans un français impeccable.
Et d’ajouter au moment de nous séparer :
- Vous parlerez de nous dans votre blog ?
Voilà, c’est fait.

Toutes les photos du voyage en cliquant ici

Rekkam le Rouge

Mardi 12 Octobre :

Nous imaginions dormir dans le désert ce soir. Et bien nous y sommes, quelque part au milieu du plateau du Rekkam, chez Mustapha et sa famille dans le village de El Mdl (pas facile à prononcer pas plus qu’à trouver d’ailleurs) accessible uniquement par une piste depuis Matarka.
Inutile de chercher sur une carte ces quelques maisons de terre crue où vivent quelques centaines d’âmes, sans électricité ni eau courante, mais au pied d’un relai téléphone…

L’accès au plateau du Rekkam se fait par une piste abrupte à travers une forêt clairsemée de chênes verts et pins léger. Premiers tours de roue off-road pour nos motos sur ce voyage. Nous démarrons prudemment, scrutant le ciel en espérant échapper aujourd’hui aux averses.
Nous débouchons sur le plateau à environ 1000 m d’altitude. La vue saisissante donne sur un paysage rocailleux aride au fond de terre rouge humide où poussent quelques arbustes épineux. Nous laissons derrière nous un majestueux belvédère naturel donnant sur la plaine fertile irriguée par le rivière Moulouya.
D’abord roulante la piste s’enfile en zigzaguant doucement entre les légères ondulations du relief au creux lesquelles brillent de larges zones encore humides suite aux pluies diluviennes de ces derniers jours. La piste elle-même devient grasse et la terre rouge collante rend l’adhérence précaire qu’il s’agit de contrôler à la poignée de gaz. Très fun jusqu’au moment où sans prévenir la roue avant de ma moto se bloque et se dérobe. Gamelle inévitable ! Je me relève assez piteusement, surpris par la soudaineté de la dérobade. Heureusement pas de gros bobo. Juste une légère douleur au poignet gauche et au genou derrière la déchirure du pantalon. Le temps de reprendre mes esprits, Didier me rejoint pour relever la moto et constater les dégâts : valise gauche « explosée », levier d’embrayage cassé et roue avant coincée par la terre argileuse et les pierres accumulées sous la garde de boue. Heureusement tout est prévu : poignée de secours et sangles pour refixer la valise. Il faudra tout de même démonter le garde boue pour débloquer la roue ! Et dire que je pensais le rehausser avant de partir et par pure négligence ne l’avait pas fait. Ca m’apprendra…

Nous repartons d’abord prudemment, puis très rapidement le naturel revient au galop, grisés par l’enchainement des virages dans ces grands espaces où le rouge de la terre humide reflétée sur la basse couche nuageuse colore le ciel en rose, donnant au paysage une allure martienne.

Nous rejoignons une bande de goudron non indiquée sur la carte. Scrutant sur notre droite une nouvelle entrée de piste au cap sud-est, nous entrons après quelques kilomètres dans le village de Matarka et profitons de l’opportunité pour compléter nos réservoirs de 5 litres d’essence « ordinaire » achetés au seau et pas filtrée. Même pas peur !

Cap à l’ouest sur 50 kms de piste assez roulante avant normalement de devoir bifurquer plein sud pour 100 kms supplémentaires jusqu’au village de Anoual.
C’est déjà la fin d’après midi et la lumière rasante donne au paysage de magnifiques teintes dorées et contrastées : dégradés de bleus et gris, orange flamboyant, rouges intenses, étonnant vert émeraude, bleus profonds… Nous roulons comme dans un rêve entre deux lignes de crêtes, sur une vaste plaine ou pousse de grosses touffes typiques de ces zones désertiques, vers un horizon à perte de vue.

Quelques maisons de terre crue apparaissent furtivement dans le paysage, puis un village isolé. Comme souvent des gars désœuvrés sont assis là le long d’un mur, bavardant à côté de 2 ou 3 improbables guimbardes encore roulantes.
Nous nous arrêtons, coupons les moteurs, enlevons les casques et engageons une difficile conversation avec quelques mots de survie. Notre plan est de trouver ici un endroit pour passer la nuit. Les premières réponses sont plutôt expéditives :
- Prochaine ville dans 100 kms dans cette direction vaguement indiquée vers l’Est.
C’est déjà le crépuscule et il n’est pas question de rouler de nuit sur les pistes.
Nous insistons. L’ambiance devient progressivement plus chaleureuse et nous sommes finalement invités par Mustapha, jeune homme avenant de 27 ans qui parle 3 mots de français et fait preuve d’une vraie gentillesse spontanée à notre égard.
Son frères nous précède à mobylette jusqu’à la maison familiale 1 km plus loin. Imaginez un peu le convoi : mobylette fumante et déglinguée suivie par nos 2 motos dont un passager derrière Didier. Effet garantie en traversant le village.
Notre arrivée crée l’évènement dans famille. Il y a là 3 générations élargies aux cousins. Séances de photos sur les motos autour desquelles se pressent les garçons tandis que les filles jettent à distance des regards espiègles.
On se présente, échangeons nos prénoms, comparons nos âges - ils nous mettent 10 ans de moins quand nous leur mettons 10 ans de plus - montrons des photos de famille et des films de voyages entre verres de thé à la menthe et franches rigolades, installés dans la maison de notre hôte, une simple pièce non meublée. Tout est simple. A un moment Mustapha apporte sur la table basse un poulet aux olives, du pain frais et des fruits. Nous sommes presque gênés mais ne boudons pas notre plaisir devant un tel festin inattendu, poursuivant tard dans la soirée notre « discussion ».

Nous cherchions juste un endroit pour passer la nuit et venons de passer une exceptionnelle soirée entre Hommes, simplement à échanger joyeusement sur nos modes de vie tellement différents, essayant de se comprendre avec visiblement le même intérêt de part et d’autre. Instant de grâce.

mardi 12 octobre 2010

Le ciel de Gericault...

Lundi 11 octobre :

« Le radeau de la méduse » vous connaissez ? Si, si, rappelez-vous le célèbre tableau de Gericault où les naufragés désespérés tentent de se signaler à un navire passant au large.
Et là vous vous dites : quel rapport entre notre raid moto au Maroc et le dit tableau ? Sont-ils en perdition ?
Non, nous ne sommes pas (encore) naufragés dans la désert. Alors ?
Allez, réfléchissez bien.
Un indice ?
Regardez bien le tableau avec attention ; plutôt vers le haut…
Le ciel, vous voyez ce ciel lourd et menaçant ?
Et bien c’est le même que celui sous lequel nous avons roulé aujourd’hui, entre d’impressionnantes ondées tombant comme des hallebardes grossissant les oueds qui charrient des m3 d’eau boueuse de couleur ocre : le ciel pleure, la terre saigne et les gens souris ; même si l’eau arrive parfois trop vite après des mois de sécheresse.

Nous traversons donc le massif du Rif entre les nuées. Le long de la route les villages s’étirent, tous pareils, avec leurs modestes minarets au sommet desquels sont fixés des mégaphones diffusant le chant des muezzines aux quatre points cardinaux.
Les petits commerces vaquent à leurs spécialités selon un ordre immuable : épiceries vendant pain, fruits et légumes, conserves, et Nescafé au sachet, boucheries-restaurants où assaillis par les mouches nous mangeons une brochette de bœuf sous les effluves de fumée des barbecues, mécaniciens-réparateurs en tout genre, et bien sûr les innombrables cafés où les jeunes désœuvrés passent le plus clair de leur temps à regarder passer les camions soulevant des nuages de poussière.

Contournant la cité impériale de Fez, la route bifurque vers l’Est en direction de Oujda, ville frontière avec l’Algérie. Intense trafic de poids lourds chargés de multiples denrées en partance vers les pays voisins du Maghreb ; nombreux contrôles de police également.

Il semble que vers où nous allons la météo soit plus clémente. Regardant dans les rétros je vois le ciel noir de nouveau strié d’impressionnantes zones d’averses. Quelques éclairs illuminent la masse sombre découvrant pour une faction de seconde d’énormes nuages aux volutes infernales, comme si le diable jouait avec les éléments.

Tandis que la nuit tombe rapidement nous rejoignons la ville de Taza.
Très sagement, Didier qui roule en tête s’arrête au premier hôtel où nous décidons de passer la nuit après avoir pris soin de nos montures : pleins d’essence, niveau d’huile et graissage des chaînes en prévision de l’étape de demain sur le plateau du Rekkam avec un très probable bivouac dans le désert.

lundi 11 octobre 2010

Sous le déluge

Dimanche 10 Octobre :

Long parcours de liaison depuis le nord de Madrid jusqu'à Tétouan : 810 kms.
Pas grand-chose à dire, sauf sur la météo qui va de mal en pis !
Vers 20h sortie rapide du Ferry rapide Algéciras – Ceuta où nos motos ont voyagé sous le nez d’une espèce de « monster-truck », énorme 4x4 vert kaki aux vitres fumées, protégé par un impressionnant arceau de sécurité extérieur, rehaussé, équipé de roues démesurées, de plaques de protections et autres treuils tant à l’avant que l’arrière ; un engin au look menaçant tout droit sorti d’un film de « Mad Max »… Déjà qu’avec nos motos nous avons parfois quelques scrupules, nous nous demandons ce que les gens d’ici peuvent bien penser en voyant passer un tel engin…

Formalités d’entrée au Maroc expédiées en une demi-heure. Il fait nuit noire. Nous roulons très prudemment vers Tétouan sous un véritable déluge, les cordes tombant du ciel se transformant au sol en véritables torrents d’eau boueuse rougeâtre descendant du relief, puis courant sur les bas cotés avant d'être projetés en énormes gerbes au passage des voitures. Inutile de prendre de risque supplémentaire ; nous décidons de passer la nuit dans le premier hôtel venu, « Le Malaga ».

Au moment où je vous parle, Didier en slip et tee-shirt, debout sur le lit, tente, faute de rideau, de fixer à bout de bras une couverture sur une tringle pour masquer la lumière de l’éclairage public juste en face de notre fenêtre. Son 2ème essai semble concluant…

23h locales, 1h du matin heure Française. Montres recalées, il est temps pour nous d’éteindre les feux, comptant sur la nuit pour sécher nos affaires étendues un peu partout dans la chambre. Il fera peut-être beau demain...

dimanche 10 octobre 2010

L'appel du grand large...

Samedi soir 9 octobre :

Partir en aventure est toujours un « déchirement », conflit intérieur entre la raison appelant à rester - forte de tous les éléments rationnels qui font qu’il serait bien plus raisonnable de ne pas prendre de risques inutiles, qu’il serait tellement plus confortable ne pas trop s’éloigner des siens, sans parler des tourments générés par une espèce de culpabilité imbécile de plaisirs égoïstes plus vraiment de notre âge - et l’irrépressible appel du large, passion des grands espaces qui une fois encore a eu le dernier mot.
Nous sommes donc bien partis, Didier sur son Africa Twin modèle 97, déjà plus de 100 000 km au compteur dont un tour du monde l’année dernière en duo avec D’jo, et moi sur une Ténérée 89 très « vintage », de celles que nous voyions courir le Dakar avec Auriol et Neveux quand nous étions encore étudiants. Comme quoi les rêves de gosse finissent par se réaliser malgré quelques anachronismes rendant le plaisir encore plus grand…
Nous devions faire une approche pépère vers le Maroc en voiture, motos derrière sur une remorque amoureusement préparée par D’jo, pour enfourcher nos montures juste avant la traversée du Détroit de Gibraltar ; histoire de ménager montures ET surtout postérieurs des pilotes.
Mais, la veille du départ, c'est-à-dire hier, gagnés par une sorte d’euphorie, probable effet collatéral de l’été indien régnant sur notre région en cette première semaine d’Octobre, sans regarder plus loin nous décidons de partir directement de la maison avec nos motos préparées grand-raid. Même pas peur et toutes nos excuses D’jo pour le travail inutile sur la « chariote ».
Résultat, après un peu plus de 900 km, fourbus mais heu-reux, nous sommes ce soir sous la pluie dans un p’tit hôtel tenu par un Arabe quelque part au bord de l’autoroute un peu au nord de Madrid, installés à expédier nos p'tites affaires sur un canapé chameau . Ca ne s'invente pas.

vendredi 1 octobre 2010

Beautés Divines...

Que font les hommes lorsqu’ils voyagent seuls ? Je veux dire sans leurs épouses ou compagnes…
C’est bien connu ils regardent avec plus d’attention, voire plus d’intérêt, les autres femmes. Sans doute d’ailleurs rien de très différent que lorsque ce sont les femmes qui regardent les hommes… ou, comment dirais-je, en parlent entre elles à la terrasse des cafés. Mais ça l’histoire ne le dit pas. En tout cas pas aujourd’hui.

S’agit-il d’un réflexe universel conséquence de l’éloignement conjugal générant quelques dérèglements hormonaux ? Ou de la résurgence d’un très ancien comportement de mâle arrivant sur un nouveau territoire ? Ou bien encore l’attirance pour quelque aventure « exotique » à l’autre bout du monde ? Ou tout autre chose sur la nature humaine que d’éminents spécialistes sauraient probablement très bien expliquer.
Toujours est-il que je n’échappe pas à la règle, et bien que toujours aussi amoureux de Flo qui partage ma vie depuis maintenant plus d’un quart de siècle sans une seconde d’ennui ni de lassitude, je ne me prive pas, lors de mes nombreux voyages, du plaisir de regarder les gens en général, dont statistiquement plus de la moitié sont des femmes. Alors, sans me vanter, en observation de femmes du monde, je commence à en connaître un rayon…
Et là il faut bien admettre que toutes ne sont pas à égalité.
Bien sûr, où que l’on soit certaines sont au dessus du lot : canons de beauté exceptionnelle que la nature a gâté, corps parfait et visage éblouissant les plaçant d’entrée hors catégorie sur l’échelle des Miss Univers potentielles. Et si à la grâce physique s’ajoute celle de l’esprit, nous touchons là… que dis-je, nous sommes là face à la perfection.
Mais au-delà de ces déesses de beauté, allez savoir pourquoi dans certains pays les femmes semblent comme avoir quelque chose de plus.
Par honnêteté intellectuelle je ne parlerai pas des françaises dont chacun reconnait le charme unique.
Regardez les Italiennes. Ne sortent-elles pas aussi du lot avec ce je ne sais quoi d’élégance latino-méditerranéenne si particulière ?
Mais il est un pays où la gente féminine se distingue particulièrement…
Vous devinez ?
Je veux parler du Brésil. Non pas qu'ici les femmes soient nécessairement plus jolies qu’ailleurs, mais il faut bien leur reconnaître cette allure sexy unique au monde.
Regarder marcher un groupe de femmes Brésiliennes c’est déjà se trouver transporté au carnaval de Rio ou sur la plage de Copacabana. Admettons qu’elles soient légèrement avantagées par le joli teint hâlé typique des tropiques et les tenues légères sous ces latitudes. Mais c’est ailleurs qu’il faut chercher : démarche un rien lascive, déhanché magnifiant des rondeurs que d’autres cherchent à cacher à tout prix. Où l’art de mettre « naturellement » en valeur sa féminité sans vulgarité, avec juste ce qu’il faut de suggestivité.

Un ami Français ayant résidé plusieurs années au Brésil avec sa famille me racontait l’autre jour l’anecdote suivante : son épouse et lui constatèrent un changement progressif de la démarche de leur fille de 6 ans après son intégration à l’école primaire. Petite Française adoptant la démarche Brésilienne. Mon Dieux, toucherions-nous ici la perfection ?