dimanche 10 octobre 2010

L'appel du grand large...

Samedi soir 9 octobre :

Partir en aventure est toujours un « déchirement », conflit intérieur entre la raison appelant à rester - forte de tous les éléments rationnels qui font qu’il serait bien plus raisonnable de ne pas prendre de risques inutiles, qu’il serait tellement plus confortable ne pas trop s’éloigner des siens, sans parler des tourments générés par une espèce de culpabilité imbécile de plaisirs égoïstes plus vraiment de notre âge - et l’irrépressible appel du large, passion des grands espaces qui une fois encore a eu le dernier mot.
Nous sommes donc bien partis, Didier sur son Africa Twin modèle 97, déjà plus de 100 000 km au compteur dont un tour du monde l’année dernière en duo avec D’jo, et moi sur une Ténérée 89 très « vintage », de celles que nous voyions courir le Dakar avec Auriol et Neveux quand nous étions encore étudiants. Comme quoi les rêves de gosse finissent par se réaliser malgré quelques anachronismes rendant le plaisir encore plus grand…
Nous devions faire une approche pépère vers le Maroc en voiture, motos derrière sur une remorque amoureusement préparée par D’jo, pour enfourcher nos montures juste avant la traversée du Détroit de Gibraltar ; histoire de ménager montures ET surtout postérieurs des pilotes.
Mais, la veille du départ, c'est-à-dire hier, gagnés par une sorte d’euphorie, probable effet collatéral de l’été indien régnant sur notre région en cette première semaine d’Octobre, sans regarder plus loin nous décidons de partir directement de la maison avec nos motos préparées grand-raid. Même pas peur et toutes nos excuses D’jo pour le travail inutile sur la « chariote ».
Résultat, après un peu plus de 900 km, fourbus mais heu-reux, nous sommes ce soir sous la pluie dans un p’tit hôtel tenu par un Arabe quelque part au bord de l’autoroute un peu au nord de Madrid, installés à expédier nos p'tites affaires sur un canapé chameau . Ca ne s'invente pas.

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