mardi 19 octobre 2010

Virolos à gogo

Lundi 18 octobre :

C’est bien beau de sortir du désert pour reprendre la route, encore faut-il la reprendre dans le bon sens.
Aujourd’hui c’était mon tour de rouler en tête. Je sorts de Foum Zguid vers le nord retrouvant un réel plaisir de conduire sur route goudronnée. Notre itinéraire est d’aller jusqu’à Tioulit, petit village au cœur de l’Anti Atlas, non loin de Tafraoute où se trouve le Gite de Fatima et Mohamed des amis de Didier.
Nous roulons vers le nord sur jusqu’à Tazenakht et nous arrêtons faire le plein. En payant le pompiste je lui demande la distance restante jusqu’à Tata.
- 250 km M’sieur.
Très sûr de moi je lui réponds du tac au tac que ce n’est pas possible car nous en avons déjà parcouru une centaine depuis notre départ de Foum Zguid.
- Mais vous êtes dans le mauvais sens M’sieur !
Quel idiot je fais, croisant sans plus de commentaire le regard condescendant de Didier qui depuis quelques km déjà ne comprenait pas ma logique.
Reprenant la carte avec plus d’attention nous refaisons l’itinéraire…

Le massif de l’Anti Atlas est une chaine montagneuse de moyenne Altitude, impressionnante formation de granit rose dont les plans successifs donnent à l’horizon de spectaculaires perspectives.
La route y serpente de vallée en vallée, reliant les villages dont les maisons de pierres et terre crue se fondent parfaitement dans leur environnement, parmi les arganiers devenus célèbres pour leur fameuse huile aux vertus « magiques » tellement prisée des femmes.
Curieusement nous ne croisons plus d’hommes désœuvrés, seulement des groupe de femmes souriantes, en habits traditionnels colorés, à pieds ou dos de mules, qui transportent brins de maïs, fagots de bois, où baies sauvages ramassées dans la montagne dont elle produisent, une fois séchée, une excellente farine à déguster avec du miel.
Le revêtement routier est excellent et nous roulons à allure soutenue, enchainant virage sur virage, entre accélérations et rétrogradages dont les décibels résonnent sur les parois d’un décor en cinémascope.

Arrivant chez nos hôtes Didier relève le compteur : 380 km « et pas un pète de jeu ».
A ce rythme là il ne faudra pas oublier de ralentir pour s’arrêter à la maison.

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