dimanche 12 mai 2024

12 jours de méharée

 

Quittant Atar, nous laissons derrière nous, sans l’avoir vu, « l’œil de l’Afrique », formation géologique si chère aux aviateurs. Car c’est du ciel qu’elle mérite d’être vue. Elle fut aussi l’une des inspirations de Saint Exupéry pour la planète du Petit Prince. Ce sera donc pour un prochain vol…

Pour l’heure nous prenons la route de Tidjika, 400 kilomètres vers la Sud-Est, au cœur du Sahara : 12 jours de voyage en caravane chamelière. L’ancienne piste est récemment goudronnée.

Sortant de l’axe principal, la petite route s’engage dans une vaste plaine ensablée entre 2 lignes de massifs rocheux presque noirs. Le contraste de couleurs est d’une beauté saisissante. Au fond de la vallée, des acacias clairsemés se sont adaptés à cet environnement rude, lui donnant un air de savane africaine en saison sèche.

Puis la route monte sur le plateau par des lacets étroits le long d’une falaise. Au détour d’une courbe serrée, une véritable cascade de sable s’écoule tel un mince filet d’eau dorée sur la paroi.

Sur le plateau, tandis que des perspectives océaniques se dégagent, la température rejoint les 50° mettant une nouvelle fois nos organismes à rude épreuve. Et s’hydrater beaucoup avec de l’eau chaude n’est ni agréable, ni évident.

Les quelques rares villages en pierres et huttes de palmier sont figés par cette chaleur suffocante. Et le plus chaud est à venir en juillet-août, où les températures peuvent dépasser les 55°. Littéralement infernal. A se demander comment ces gens peuvent survivre dans de telles conditions extrêmes.

Sur quelques centaines de mètres nous traversons une incroyable portion rocailleuse irisée de cristaux d’un bleu céleste, tels des bijoux de Swarovski dispersés dans la nature.

Et, comme un enchantement, une faille dans le plateau rocheux débouche sur une secrète oasis où s’épanouissent des jardins. Jusqu’à ce que l’eau s’épuise et, qu’envahit par le sable, le jardin se fossilise.

Les kilomètres deviennent pénibles sous cette chaleur accablante. A mi-chemin, les enfants d’un village nous accueillent pour un bon moment en leur compagnie à l’ombre d’une bien modeste boutique où nous achetons des bouteilles d’eau. Jouant avec eux, en plaisantant Didier leur demande de nous trouver une boite d’ananas qu’ils nous rapportent illico. Et on rigole autour du football, sport universel qui les fait rêver où que nous soyons. On se quitte comme nous sommes arrivés, sous leurs regards émerveillés par nos grosses motos.

Le parcours se poursuit en zigzaguant entre les dunes d’un champ à perte de vue dont certaines vagues lèchent la route. Sûr que les lendemains de tempête, circuler ici doit être dantesque.

Kilomètre 300, toujours pas croisé de véhicules, à l’exception de 2 ou 3 pick-up transportant animaux ou vivres divers.

De pénibles, les 100 derniers kilomètres, deviennent éprouvants. Heureusement que la beauté des paysages nous attire vers le prochain eldorado éphémère de derrière la dune ou  le prochain virage.

Tidlika enfin ! Il est plus que temps de s’arrêter au cœur de ce Sahara Mauritanien d’une beauté envoutante.

 

 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

profitez au maximum !! Nous en france,on a Jul et la flamme olympique...
et un suisse au nom de poisson "nemo" qui gagne l eurovision en mini-jupe et veste en plume d oiseaux