Départ vers Johannesburg

Il est 21h30 et nous sommes en transit à Charles de Gaulle pour Johannesburg. Ce dimanche soir c’est un peu comme si l’aéroport avait des airs des vacances : moins d’hommes d’affaires, moins de passagers, moins d’agitation, moins de stress. A moins que ce ne soit moi qui voit les choses différemment que lors de mes nombreux transits professionnels par le hub d’Air-France. Certainement un peu de tout ça qui fait que selon les circonstances l’environnement s’apprécie autrement.
En fait j’aime ces ambiances d’aéroport ou l’on croise la planète entière en quelques heures. Le monde est devenu un village, les aéroports en sont une sorte de miniature bien réglée au rythme des annonces de départs et d’arrivées, où l’on aperçoit en trompe l’œil, à travers des larges baies panoramiques, les drapeaux de nations peints sur la dérive des avions. Etre dans un aéroport c’est se trouver partout en nulle part à la fois, à porté d’ailes de n’importe où dans le monde. Fascinante compression de l’espace-temps lorsque l’on pense qu’il y tout juste 100 ans, le 25 Juillet 1909, Louis Blériot initiait « l’aviation utile » avec la première traversée d’un bras de mer reliant alors l’Angleterre au continent !