lundi 20 juillet 2009

"Vol de nuit "


Il est minuit passé, avec une petite ½ heure de retard, le triple 7 d’Air-France décolle vers l’ouest dans un ciel clair piqueté d’étoiles. A travers les hublots, sur la gauche de l’appareil la ville de Paris brille de ses mille feux au centre desquels, tel un bijou dans un écrin, scintille la Tour Eiffel dont le phare balaye la capitale de son rayon bleu.
Puis doucement l’appareil vire à gauche pour prendre sont cap plein Sud, traçant une ligne imaginaire le long des méridiens.
Nous volons maintenant depuis une petite heure. Terminant l’excellent dîner servi par un équipage souriant, les passagers entrent dans une douce torpeur bercés pas le ronron des réacteurs du liner. Aidé par un « pilule magique », je dois interrompre le visionnage du film « OSS 117 » pour m’assoupir les genoux un peu coincés dans le dossier du siège de Flo juste devant moi. Pas vraiment confortable, et je me prends à regretter d’avoir refusé le sur classement proposé à l’embarquement pour rester avec les miens pendant ce vol. A ma droite Nina dort déjà en chien de fusil.
Premier réveil vers 3h30. Nous survolons le Sahara, immensité totalement noire, ou plutôt grise vue du ciel la nuit. Ici, non seulement l’homme n’a pas réussi à s’imposer, mais il continue de reculer : peut-être le coup de « l’arroseur arrosé »…
Je regarde une nouvelle fois ma montre. Il est 4h du matin, nous sommes le 20 juillet 2009. Il y a exactement 40 ans, Niel Armstrong posait pour la première fois le pied sur la lune en citant ces quelques mots pour la postérité ; « un petit pas pour l’homme, un bon de géant pour l’humanité ». J’avais 5 ans, je m’en souviens comme si c’était hier et me rendors tant bien que mal, en me disant que la poignée d’hommes exceptionnels ayant marché sur le Lune avait probablement vécu le plus extraordinaire voyage réalisé par des humains jusqu’à ce jour. Que pouvaient-ils bien leur rester à faire une fois revenu ? Si peu réussirent à se remettre d’un voyage pourtant très court, moins d’une semaine, mais d’une intensité unique.
A 12 000 mètres d’altitude le Boeing poursuit sa belle ligne droite à 900 km/h. Vers 5h30 les premiers rayons du soleil traverse tels des lasers parallèles les quelques hublots déjà ouverts de la cabine passagers, tandis qu’au sol on aperçoit la densité verte de la forêt équatoriale. Et je me « rempaffe » une nouvelle fois la tête pleine de ces images célestes.
Vers 10h30, une fois posé, les formalités de douane sont effectuées rapidement : aucun formulaire inutile à remplir, juste un scan du passeport et le tour est joué. Nous avons des leçons à prendre.
Nous prenons notre petit 4x4 Hyundai chez Avis et filons rapidement vers le nord-est en direction Graskop où nous dormirons ce soir à proximité du Blyde River Canyon ; d’après les guides l’un des 3 plus impressionnants au monde… Routes impeccables traversant des paysages d’abord de plaines céréalières puis s’enfonçant en lacets à travers des reliefs plus marqués. La lumière est magnifique mais il fait froid : ce soir 5°.
Vers 17h, alors que nous prenons possessions de notre chambre dans l’hôtel portant le nom de la ville, le soleil se couche déjà. A 9000 km nous sommes sur le même fuseau horaire qu’en France mais dans l’hémisphère sud.
Accueil chaleureux des responsables du lieu un peu gênés de nous proposer une grande chambre pour 4 en voyant que nous voyagions avec 2 adolescents, plus vraiment les enfants qu’ils avaient imaginé au moment de la réservation. Aucun problème pour nous.
Rapide dîner au p’tit resto du coin, puis couché de bonne heure les yeux commençant à se faire lourds.
Hier après midi nous partions de la maison, ce soir nous sommes au bout du monde pour 2 semaines de découvertes. Rien que du bonheur !
A demain donc pour les premières vraies impressions du pays.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Prems ! je suis le premier pour le commentaire. Bisous a vous tous super ton blog on va suivre jour le jour je suis presque jaloux. Profitez bien et je prépare le la ligne de départ Montréal ushiaia pendant que tu finalise arrivée Cap Nord Cap Town Allez topette AfricaDid

Anonyme a dit…

Deuz ! Merci Did. Rn fait je me suis inspiré du tien.
On profite de chaque seconde. Quant à vous, tout va bien pour la dernière très longue ligne droite ?

Fred