jeudi 23 juillet 2009

Out Of Africa

A chacun ses émotions. Pour ce qui me concerne 3 situations génèrent plus d’impressions que toute autre : - voler dans les nuages lorsqu’il est possible de slalomer entre des cumulus formés comme des choux fleurs sur fond de ciel bleu - marcher dans le Sahara au moment précis où les premiers rayons du soleil, tout en distillant leur première caresse tiède, dessinent sur les dunes les vagues d’un océan doré à perte de vue - et rouler doucement sur les pistes des grands parcs Africains au cœur de la nature sauvage.

Ces trois situations ont entre autres points communs, d’être en étroite interaction avec la nature : les grands espaces,
le ciel, la terre, le soleil, la vie sauvage…

Aujourd’hui nous avons e
u le privilège de revivre l’une de ses émotions en parcourant doucement les pistes du parc Kruger vers le sud, tout doucement, les yeux grands ouverts et tous les sens en éveil, attentifs à cette faune et cette nature unique qu’on ne trouve qu’en Afrique ; celle de nos livres d’école primaire ou de la collection « La Vie Privée des Animaux » lue par toute une génération. Et nous avons été gâtés : De multiples espèces d’antilopes bondissantes, toujours en troupeaux se déplaçant telles des bancs de poissons. Et Nina de commenter :
- Elles ont bien raisons de rester en groupe pour se protéger des préda
teurs !
Logique…

Des crocodiles dans les marigots stagnants au creux du lit d’une rivière asséchée, sorte de rescapés de l’époque préhistorique et probablement l’un des plus grands dangers lorsqu’ils surgissent de l’eau, sans que l’on ait pu les deviner, pour attraper de leur gueule puissante une proie qui passait par là se d
ésaltérer, ou bien encore un pêcheur imprudent.
Des troupeaux de gnous, bovidés à crinière et vue basse, mais paraît-il redoutables chargeurs lorsqu’ils se sentent menacés.

D’élé
gantes girafes qui, de leur démarche gracieuse, semblent flotter au dessus du paysage, mais tellement gauche lorsqu’il sagit de boire.
De magnifiques troupeaux de zèbres si photogéniques dont les robes semblent avoir été dessinées par un artiste contemporain.

Des éléphants, en groupes protégeant leurs petits, ou solitaires do
nt la silhouette noire et massive se dessine sur fond de savane jaunie.

Au long de notre progression les paysages changent aussi :
d’abord suivant le lit d’une rivière asséchée dont la végétation encore verte profite du fond toujours humide, nous roulons ensuite à travers une vaste plaine, savane grillée aux arbustes
rabougris, pour ensuite monter sur un petit relief découvrant un paysage à perte de vue. Du point d’observation, aux jumelles nous apercevons des centaines d’animaux de diverses espèces profitant des pâturages secs mais abondants entrecoupés de quelques coulées encore vertes suivant l’écoulement naturelle des eaux de pluie pendant la saison humide.
En redescendant nous croisons le cours d’une rivière encore alimentée où se concentrent pour boire les animaux par gr
oupes d’espèces. Des hippopotames vivent aussi là paisiblement, en troupeaux compacts ressemblant de loin à des rochers affleurants générant de temps en temps des geysers d’eau bruyants.

Soudain, au détour d’un virage, la piste est coupée par la traversée d’un énorme troupeau de buffles poussiéreux et odorants : des centaines de têtes, peut-être un millier. Entre nous le débat n’est pas clos. En tout cas ils étaient très nombreux…

Tandis que l’après-midi s’étire lentement et que nous approchons de notre camp, nous tombons « nez à nez » avec un rhino noir et son petit. Coup de chance inouï, instant inoubliable. Quelle masse ! Quelles cornes
impressionnantes. Pas étonnant qu’on leur attribut des vertus virilisantes… Et de 4 parmi les « big five » ! Ne nous reste plus qu’à trouver un léopard et nous aurons la combinaison gagnante… Demain peut-être.

Il est un peu plus de 16h lorsque nous rejoignons le camp et déjà l’après-midi tire à sa fin. Brusquement, au moment où nous prenons possessions du bungalow, à l’Est l’horizon se barre d’un nuage de poussière orangée. En quelques minutes une tempête s’abat sur nous. Il fait bon ne pas être en camping ce soir…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Fred, continues de nous faire rever.
Papy, Mamy et Sylvie ont bcp pensé a Flo le 22.
Biz a tous les 4
D+D