jeudi 30 juillet 2009

Un bout du Monde


La Guest House qui nous accueille à Cape Town se situe dans la partie haute de la ville donnant directement sur les « Table mountains » qui la dominent. Nous sommes en hivers et malheureusement la météo « bouchée » de ce matin ne permet pas d’en apercevoir le sommet, remettant à plus tard notre projet d’ascension par le téléphérique pour découvrir un panorama unique de la ville et ses alentours.
Nous décidons alors d’aller toucher un bout du monde au Cap de Bonne Espérance. Accès facile par une jolie route côtière d’où nous découvrons une nature toujours sauvage et quelques villages typiques.
Tandis que nous roulons doucement vers le sud, le ciel se dégage rapidement permettant au soleil de distiller un belle lumière pleine de contrastes entre les dégradés bleus de l’océan, le granit rose de ligne rocheuse, les prairies fleuries aux multiples nuances de vert, et le fond de ciel bleu derrière des nuages bourgeonnants.
Au détour d’une petite crique nous retrouvons les pingouins annoncés sur la carte : sympathiques petits palmipèdes dégageant une très forte odeur de poisson pas frais. Nina tente de communiquer par signes de tête avec l’un d’entre eux qui lui répond aussitôt avec une surprenante complicité. Scène étonnante.

L’arrivée sur le cap, bien que n’ayant rien d’extraordinaire en tant que telle, procure une émotion particulière. Nous touchons ici l’une des pointes sud de l’Afrique, l’un des bouts du monde où se rencontrent deux océans, l’Atlantique et l’Indien, sous l’influence d’un troisième, l’océan glaciale Antarctique. Endroit unique où « combien de marins, combien de capitaines », une fois franchit ce point légendaire, ont retrouvé avec le changement de cap, la confiance rendant la navigation moins pénible après des semaines vers le Sud.
A cet endroit précis, pour de simples terriens comme nous, regarder droit devant soi c'est comme regarder l’océan dans les yeux. Tout le champ de vision est alors plongé dans l’océan ne distinguant à mi hauteur que la ligne courbe de l’horizon. Ici la terre est ronde, « bleue comme une orange » disait Paul Eluard. Pendant un instant Alex en prend même la posture du Christ Rédempteur sur le Corcovado…

Redescendons sur terre. Tandis que nous prenons l’immanquable photo souvenir derrière le panneau confirmant bien le lieu, d’un clin d’œil Flo me rappelle qu’il s’agit du point d’aboutissement d’une prochaine aventure moto, « Cap Nord – Cap de Bonne Espérance », avec mes deux complices actuellement aux deux tiers de leur Tour du Monde, Jo et Didier que vous pouvez retrouver sur www.tdm.a3w.fr .
Vivement 2012 les gars !

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