vendredi 24 juillet 2009

"Into the Wild"


Au long de notre déambulation du jour dans cette nature sauvage, et au fil de nos rencontres avec tous ces animaux en liberté, il n’est pas rare que nos regards se croisent. Au-delà de la première impression d’intelligence dégagée par le gros œil attentif de l’éléphant, le regard « de biche » de la girafe, l’œil bovin apparemment stupide du gnou, malicieux de l’antilope, captivant du lion ou tellement humain du singe, je me demandais ce que pouvait bien «penser » ces animaux en nous voyant passer ?
De quel côté était la plus gr
ande curiosité ou surprise, le plus grand intérêt ou étonnement, la plus grande crainte ou respect ?
Et bien figurez-vous que ce fut notre débat de ce soir tandis que nous dînions à la belle étoile sur les berges de la « Crocodile River », à la frontière Est de l’Afrique du Sud et du Mozambique.

Nous débattions don
c tranquillement autour de notre plat de spaghettis :
- Pour Alex, nos amis les bêtes nous voient d’abord, a bord de nos voitures, comme
de gros cubes métalliques ronronnant, avec des feux rouges à l’arrière, comme des sortes d’animaux inoffensifs à l’intérieur desquels s’agitent d’autres plus petits animaux vivant en symbiose.
- Pour Nina ils nous voient tout simplement comme d’autres animaux plutôt amicaux.

- Flo serait plutôt de l’avis de Nina, ajoutant qu’apparemment les principales occupations des nos congénères étant primaires – manger et se reproduire – ils n’avaient sans doute pas le recul nécessaire à la réflexion et l’analyse qui nous distingue justement d’eux.

Tout cela est certainement très judicieux, m
ais tentons de nous mettre instant à leur place :

L’éléphant par exemple ; imposant, puissant, gris, calme. Comment pourrait-il bien nous voir ?
Comme de grands singes curieux, bruyants et multicolores semblant réellement s’intéresser à eux tout en restant à distance. Sauf dans le cas du cornac qui aurait réussi à domestiquer l’éléphant, l’employant à son propre avantage pour des travaux de force, ou perçu comme tels par le petit homme ; car comme vous l’avez remarqué le cornarc est généralement petit. Du coup sommes-nous bien sûrs que les dits travaux soient considérés comme tels par l’éléphant ? Et qui nous dit qu’il ne s’agit pas pour lui de simples distractions lui permettant d’être nourri-logé à bon compte ? Et alors on ne sait plu
s qui à "cornaqué" qui… Vous me suivez ? Mais il est vrai que cela ne vaudrait que pour les éléphants d’Asie, ceux qui ont des petites oreilles. Alors là je nous embrouille car je ne vois pas bien en quoi la taille des oreilles des éléphants pourrait avoir avec leur intelligence. Quoi que…

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt au lion ; fin tacticien chasseur, protecteur de sa famille. Quelle pourrait-être sa perception de nous les humains ?
Celle de grands singes encore, certes curieux mais tellement craintifs et pressés qu’ils ne valent même pas la peine d’être considérés comme des gibiers d’intérêts potentiels. Et du coup cela dévalorise complètement le métier de dompteur de fauves qui feraient bien plus souvent face à la superbe indifférence du roi des animaux qu’au risque avéré d’être dévoré par lui !

Le babouin enfin ; agile, rapide et grégaire, nous voit-il encore comme une autre espèce de grands singes bien habillés, bien outillés et très autosuffisants au point de leur jeter des cacahuètes d’un air un peu stupide, alors qu’eux préfèrent déguster les jeunes feuilles d’arbre.
Ce qui tendrait à prouver que nous aurions fait un transfert de notre propre plaisir à grignoter des cacahuètes à l’apéro vers les animaux nous ressemblant le plus au premier coup d’œil, surtout après le 4ème apéro.

Tout cela ne vole pas bien haut j’en conviens volontiers. Mais cette immersion « into the wild life » nous remet un instant à notre place, celle de congénères du monde animal, ayant bénéficié de l’étincelle de la conscience, certain diront de l’intelligence, qui ont fait la différence et nous ont permis de coloniser la planète à notre avantage. Sans doute une belle réussite pour notre espèce, mais qui nous crée des obligations vis-à-vis des autres.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi je pense (Africa Did) que le singe descend de l'arbre et que si il t'attrappe il va te mettre une sacrée rouste et tu vas t'en rappeler longtemps ! faut pas les agacer les animaux allez attention a vous les petits loups faudrait pas que nina sa fasse écraser un orteil par un gros pachiderme

Lou a dit…

Salut toute la family !

Tu as oublié la vision du phacochère !

Nous on est en train de régler les derniers détails de notre voyage. Finalement on va aller dormir à Rotterdam chez Joelle plutôt qu'à Amsterdam, sinon nous n'avons pas de changements majeurs de prévu.

Bisous à tous

Lou

Agnès and Co a dit…

Et, est-ce que vous avez croisé des phatochères... on sait qu'Alex les adore ! Bisous à vous 4 et restez prudents; il a raison anonyme !

Agnès and Co a dit…

pas des phatochères, des phacochères !

Anonyme a dit…

et bien moi a choisir quel animal je serais pour observer les humains je serais girafe comme ca mon copain l'elephant ne pourrais pas m'ecraser un pied et je pourrais defendre nina ,na!!!

Les ...du marchand de sable a dit…

Que de poésies ! Il est vrai que du haut de notre (soit disant) supériorité face à l'animal, on ne peut que se plier devant leur beauté et leur intelligence, dans ce monde que peu à peu l'homme (NOUS !!!) détruit à petit feu.
Dans une autre vie (s'il y en a une...)je serai COLOMBE..."symbole de paix et d'amour" et pour surveiller la planète d'en haut (comme l'ULM)

Hé ! sais-tu pourquoi les girafes ont un long cou ?...Parce qu'elles puent des pieds ! (vive les blagues Carambars !!!)

Anonyme a dit…

BON DEPART