
Sarajevo, Srebrenica, Istanbul, Tbilissi,
Bakou, Kiev, et tous ces villages anonymes traversés. Des centaines de sourires,
des dizaines de rencontres, des paysages à couper le souffle sur des routes
improbables.
Et toutes ces émotions…
Nous aurions aussi aimé découvrir Tchernobyl
et Odessa. Dans une prochaine vie peut-être, quand les données de l’équation
espace-temps seront différentes, qu’horloge et calendrier n’auront plus la même
importance et qu’il deviendra possible de s’arrêter ici ou là, justement parce
que c’est ici et là.
Ce voyage fut d’une rare intensité,
dans une partie du monde où les hommes eurent le génie de développer des
cultures si différentes entre « voisins », pour le meilleur et parfois
pour le pire.
Partout nous avons été accueillis avec
intérêt et curiosité.
Partout nous sommes passés trop vite.
Il eut été si agréable de prendre plus de temps. Et pourtant nous avons tant
appris ; beaucoup sur les autres, un peu sur nous aussi, quand il s’agit
de dépasser ses aprioris, faire face à l’imprévu, trouver l’énergie d’avancer
dans des conditions parfois difficiles.
La moto ne fut qu’un moyen. Moyen de
déplacement léger au plus près de la nature et des gens. Moyen pour sortir des
sentiers battus. Moyen de communication également par le pouvoir d’attraction
qu’exercent nos chevaux mécaniques.
Nous aurions aussi aimé aller voir plus
loin, attirer par ce magnétisme qui pousse l’insatiable curiosité du voyageur
vers de nouveaux horizons.
J’aurais aussi aimé prendre le temps
de mieux partager avec vous, chers lecteurs, toutes ces sensations, mieux les
traduire en mots plus justes. Mais pour cela aussi le temps était compté.
Nous bouclons la boucle, fatigués mais
comblés par cette séquence de vie « plus forte », heureux de retrouver
les nôtres.

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