Puis nous bifurquons doucement vers l’Est
pour retrouver notre direction naturelle vers la mer Caspienne. Très peu de
circulation. Seulement quelques vieux camions et autres tracteurs usées jusqu’à
la corde.

Comme un rituel nous refaisons le plein,
l’occasion de regarder passer les gens dans ces lieux de passage que sont les stations-service
où il fait bon prendre un café dans l’ambiance bruyante et poussiéreuse des
mouvements de véhicules.
Puis l’heure du déjeuner nous invite à
entrer dans les villages à la recherche d’une gargote. On y entre tout sourire
en demandant s’il est possible de manger quelque chose. Et comme il est
impossible de se faire comprendre par le langage, on mime, on dessine, et l’on
finit par sortir le petit carnet « G’palémo » où des centaines de
dessins contextualisés permettent de se faire comprendre, pour finir avec la
spécialité locale, repas pantagruélique aux goûts parfois étranges. Et l’on
regarde encore les gens, qui nous observent tout autant, l’occasion d’échanger sourires
et regards entendus, finalement la plus belle et universelle façon de communiquer.
Il pleut. Nous repartons tout équipé
contre la pluie sous un ciel chargé. La prudence est de mise sur des routes
boueuses très glissantes jusqu’à la prochaine station-service pour le deuxième
plein de la journée. Un jeune homme chauffeur de bus nous aborde, visiblement
très intéressé par les motos. En quelques mots inintelligibles nous croyons
comprendre qu’il demande d’où nous venons. De France, lui expliquons nous
fièrement. Il a visiblement compris et part dans un verbiage agressif assortis
de gestes des plus explicites : tranchage de gorges et piétinement. Moment
désagréable. Le vieux pompiste qui assiste à la scène est visiblement gêné.
Inutile d’insister. Sans coup férir nous poursuivons notre route.
Déjà 4500 kms au compteur. Demain
dernière étape avant d’entrer en Géorgie.
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