Sous l’œil bienveillant du patron
borgne de l’établissement, nous expéditions le petit-déjeuner, impatients de
repartir après le déluge de la nuit, sous un ciel radieux dans des tenues
sèches. Le confort tient parfois à peu de chose.
Graissage des chaines des motos et direction
Tbilissi la capitale de Géorgie.
Des hauts plateaux à l’horizon barré de
sommets saupoudrés de neige fraîche, nous descendons doucement à travers une
très dense forêt aux centaines d’essences d’arbres parés de leurs plus beaux
feuillages de printemps, multiples nuances de verts du plus tendre au presque
noir, mariage des formes, complémentarité des ramures, donnant à ce paysage
sylvestre des airs enchanteurs.
Traversant un village, à défaut d’avoir
pu découvrir le troquet du coin, petite halte devant une modeste épicerie,
histoire de trouver un truc à boire. Surprise de la tenancière et de sa fille
nous voyant stopper devant leur magasin qui nous offrent une collation de
petits gâteaux avec du Coca. Tant de gentillesse spontanée en devient presque gênant
quand nous ne sommes capables de rendre la politesse autrement que par de maladroits
remerciements un peu surfaits. Comme je l’avais remarqué la veille, je propose une
photo posée dans le contexte du magasin qui fait son petit effet. L’expression
de ces femmes est alors juste magnifique tant, au-delà de la barrière de
langue, elle sublime leur humanité.

Puis l’on traverse les zones de barres « HLM »
de l’époque Soviétique, logements décrépies visiblement toujours habités aux
fenêtres desquelles du linge est étendu.
Du point de vue panoramique de la ville
émerge le clocher doré de la grande Cathédrale édifiée en 2004 mais dont les travaux
intérieurs se poursuivent toujours aujourd’hui, notamment une gigantesque
fresque du Christ, dans le plus pur style Orthodoxe, couvrant tout le cœur dont
le plafond doit culminer à bien 30 mètres : l’œuvre d’une vie pour les
artistes engagés dans un tel projet.

Les vieux quartiers de Tbilissi gardent
un charme tout particulier, avec leurs maisons de briques et de bois, leurs
balcons ouvragés en fer forgé de style oriental. Nombreuses sont abandonnées
pour des logements sans doutes plus confortables. Il serait dommage que cela
disparaisse.
Une fois dans Tbilissi, il faut aussi
savoir en sortir… Pour faire simple disons que la ville est bordée d’une
importante rivière qu’il s'agit d'enjamber. Or il n’existe que très peu de ponts.
Alors quand on ne regarde pas suffisamment la carte avant de partir, et que l’on
ne peut imaginer ne pas trouver le prochain pont, on peut faire des kilomètres
pour finalement devoir revenir en arrière. Encore plus compliqué lorsqu'il n’y
a quasiment pas d’indication. Bref, nous avons bien jardiné 2 heures avant d’en
sortir.
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