Aéroport de Nankin : très en
avance pour mon vol de nuit vers Bangkok, je déambule nonchalamment, gérant
tant bien que mal mon décalage horaire au terme d’une longue journée de travail
avec des partenaires Chinois.
Comme la plupart des aéroports celui-ci
est flambant neuf, tout comme les gares, les lignes TGV, les autoroutes,
infrastructures de transport issues du plan de développement mis en œuvre au
pas de charge par le gouvernement ces dernières années. Mais pour quels
résultats ! Cela devient franchement facile de voyager en Chine, si ce
n’est encore parfois la barrière de la langue. Mais là encore les Chinois
progressent à marche forcée, aidés par des programmes pédagogiques sur les
chaines publiques.
Tirant ma « fidèle » valise à
roulette, privilège des grands voyageurs je m’engage sur le tapis rouge de la
ligne « Sky Priority » de
l’enregistrement international de la China Eastern Airline. Tout sourire la
charmante hôtesse m’attribue le siège en issue de secours demandé pour y glisser
mes jambes. Curieusement, j’entends glousser un groupe de jeune filles
visiblement assez excitées au comptoir voisin. Je me retourne machinalement et me
retrouve face à une nuée de smartphones pointés dans ma direction. Passé le
moment de surprise, une jolie personne s’approche en me demandant un autographe
dans un anglais volontaire. Etonné je demande pourquoi.
-
Mais
vous êtes bien le chanteur (suivi d’un nom que je n’ai ni compris ni retenu).
-
Ben,
non.
-
Vous
êtes sûr ?
-
Oui,
plutôt sûr. Et même tout à fait.
Je lis la déception sur le visage de la
groupie et m’éloigne en souriant.
Encore plus de deux heures avant mon
vol. Au hasard je m’arrête manger une soupe de nouilles dans un fast-food de
l’aéroport. Plutôt bonne la soupe : un peu épicée et agrémentée d’herbes
aromatiques. Tandis que j’aspire une bouchée de ces spaghettis mouillés en
essayant de ne pas faire trop de bruit, du coin de l’œil j’aperçois ceux,
curieux, de trois jeunes gens installés sur la table voisine. Puis un jeune
homme affable s’approche :
-
Vous
être bien le chanteur de Hong-Kong (suivi d’un nom que je n’ai ni compris ni
retenu).
Pour la blague, tout de go je
réponds : pourquoi pas.
-
Puis-je
faire une photo ?
-
Si
vous voulez…
Et nous voilà parti dans une séance de
selfies avec le petit groupe.
Trop dur d’être une star. Encore
heureux qu’ils ne m’aient demandé de pousser la chansonnette.
(Par
curiosité le suis allé chercher sur Google les chanteurs en vogue à Hong-Kong,
mais n’ai trouvé que des bellâtres imberbes. Tout à fait moi…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire