jeudi 2 février 2012

Madrid - Santiago du Chili

Accoudés au comptoir d’un bar du Hall « R » de l’aéroport de Madrid, en transit vers Santiago du Chili, Yves, Claude, Bruno et moi avalons d’excellents sandwiches au Jambon Ibérique. Rien que de très banal, sauf que nous sommes vraiment partis pour une expédition de montagne d’une autre dimension, et tenter de fouler le sommet des Amériques, l’impressionnant Aconcagua du haut de ses 7000 m.
Yves, le 4ème équipier de cette aventure est un récidiviste. Petit homme sec à priori très affûté, la soixantaine passée, a déjà tenté cette ascension à l’automne 2010. Malheureusement une météo exécrable - vents violents et températures extrêmes - n’avait pas permis à son équipe d’atteindre le sommet. Depuis il n’a de cesse que de vouloir recommencer !
Claude, la soixantaine alerte également, plus ou moins le même gabarit qu’Yves en rêvait depuis des années et n’attendait que la bonne occasion. Un SMS sibyllin adressé fin de l’été dernier a précipité sa décision. Et je me souviens parfaitement de sa réponse à mon message : « faisons le rapidement, je ne suis plus tout jeune ». Tu parles… en pleine forme le Claude, malgré une opération pour hernie hiatale à l’automne. Et je ne vous parle pas de ses chaussures de trekking « vintage » au bout desquelles il a collé des rustines de vélo pour régler quelques problèmes d’étanchéité détectés au dernier moment. Du plus bel effet !
Bruno, mon frère cadet, n’a pas non plus hésité non plus à rejoindre le projet. Solide gaillard de 1,85 m et plus de 90 kg qui s’est préparé sérieusement, tant physiquement que techniquement, allant même jusqu’à faire l’acquisition d’un téléphone satellite. On n’est jamais trop prudent. Nous voilà donc sur le départ pour Santiago du Chili, avec armes et bagages techniques, bien déterminés à toucher le sommet de La Cordillère des Andes.

L’avion décolle, et s’engage dans un bel arc oblique vers le Sud-Ouest, 12h30 de vol transatlantique, croisant l’équateur, puis traversant le continent sud-Américain pour franchir le Cordillère quasi à la verticale de l’Aconcagua - sur la gauche de l'appareil images spectaculaires du sommet enneigé (même pas peur...) - avant de redescendre doucement se poser à Santiago. Longue navigation sans histoire dans un bel A340-600 d’Iberia.
Nous sommes maintenant de l’autre côté du monde, 30° au cœur de l’été, à priori la meilleure saison pour notre tentative.
Gageons que les éléments nous soient favorables.

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