La progression démarre doucement, sous la pleine lune, par une transversale de la vallée glacière à proximité du camp, avant de s’élever doucement vers l’objectif, un sommet rocheux évoquant vaguement une forme de bonnet.
Temps magnifique, températures largement négatives sous les zones d’ombre tandis que les sommets prennent des teintes étincelantes illuminés par la lumière du levant.
Dans un air absolument immobile le silence assourdissant est de celui des déserts ou des cathédrales, presque mystique.
Nous progressons doucement sur des pentes pierreuses dans un environnement minéral absolu où glace et roches mêlées dans de subtiles nuances de brun, noir, gris, bleu, blanc donne au paysage une puissance brute de commencement du monde.
Avec l’altitude la respiration se fait plus difficile. Surtout ne pas manquer une expiration rythmée sur chaque pas, au risque de s’essouffler immédiatement.
4810 m, sur sommes à l’altitude du Mont-Blanc. Comme un fait exprès, sur notre droite apparaît un « fossile » de glacier niché au creux d’un repli du relief. Etonnamment la glace a fondu en laissant sur place d’étranges et imposantes pointes verticales, comme des statuts coiffées de chapeaux pointus et drapés de longues aubes blanches, d’où leur nom, les « Penitentes ».
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