Le soleil monte sur l’horizon et la température s’élève rapidement en même temps qu’un fort vent de face soulevant une désagréable poussière qui s’immisce dans les narines et la gorge, rendant la respiration plus difficile.
Nous avançons à petits au creux de cette interminable vallée en pente douce, buvant régulièrement pour ne pas se déshydrater dans cet air sec. Au-dessus de nos têtes le ciel d’un bleu profond, presque noir, contraste avec l’extrême intensité d’une lumière aveuglante si nous n’étions protégés par nos lunettes de soleil type glacier.
Pause déjeuner à 13h30 vers 4000 m d’altitude. Bruno commence à ressentir quelques effets désagréables de l’altitude : quelques vertiges et une légère nausée. Somme toute rien que de très banal pour quelqu’un qui découvre cette 3ème dimension.
Nous avançons à pas de fourmis, pas et respiration cadencés. La vallée devient plus étroite. A notre gauche un torrent boueux descend bruyamment du glacier charriant avec lui des tonnes de rochers arrachés à la montagne. Les dernières centaines de mètres en faux plat nous amènent directement au camp de base de Mulas, sorte de base « lunaire » où transitent les grimpeurs pour quelques jours d’acclimatations avant l’attaque vers les camps supérieurs.
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