
Vu de face, finalement rien de plus
impressionnant qu’une piste noire bordée de marches métalliques. Tien, en haut
du tremplin des petits bonshommes en combinaisons multicolores qui s’agitent. C’est
vrai qu’ils ont l’air loin et haut… Mais bon, c’est la montagne.
Sous un ciel moutonneux on attaque
gaiement la montée à pied.
A la 217ème marche, peut-être
la 218, comme un chuintement venant du haut, suivi d’un bruissement d’air au-dessus
de nos têtes. Un des petits bonshommes aperçus plus tôt qui passe dans le
ciel, tête en avant, corps parfaitement aligné presque à l’horizontal, bras
légèrement décollés au bout desquels les doigts semblent agir
comme des ailerons pour équilibrer le saut, jambes écartées sur de longs
et larges skis positionnés en V.
-
- Wahou,
t’as vu ça !
A peine remis de notre surprise, un 2ème,
puis un 3ème. Presque incroyable. Et cette impression tellement
différente de ce que nous voyions à la télé.
Nous continuons l’ascension. Les sauts,
je devrais dire les vols, se succèdent. Instants de grâce et de maîtrise absolue
qui nous laissent sans voix.
A la 453ème marche on se retourne
sur une vertigineuse perspective le long de cette pente à plus de 37%. Comme un
gouffre ouvert sous nos yeux. Nous voyons maintenant passer les skieurs –
comment faut-il les nommer – tels les flèches décochées par une arbalète, puis
s’envoler au bout du tremplin pour atterrir en douceur quelques 100 plus bas. Hallucinant !
812ème marche, nous arrivons
à la hauteur de la prise d’élan. En fait le point de non-retour.

1000ème et dernière marche.
Le petit local d’arrivée des artistes par le télésiège. Sur la plateforme
dominant la vertigineuse trajectoire, une porte d’accès aux toilettes. Ouf, ce
sont tout de même des gens normaux…
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