Tous les guides en parlent. On a même
regardé sur internet à quoi elle ressemble vraiment. Annoncée comme l’une des
plus spectaculaire route du monde, l’un des plus dangereuses aussi, nous nous
attendions à quelque chose d’exceptionnel, d’unique, d’inoubliable. Un fabuleux
souvenir de voyage : la fameuse route Norvégienne 64 de l’Atlantique.
Pour se rendre sur le spot, rien de
bien compliqué. Juste rouler à 80 km/h, la vitesse limite autorisée ici, sur la
bande d’asphalte qui rejoint le littoral indiquée en jaune sur la carte.
Agréable balade en voiture hybride. Vous savez, cette voiture qui n’en est plus
vraiment une, mais un croisement entre une automobile qui fait vroum avec pot d’échappement,
boite de vitesses et tous les cadrans analogiques qui vont bien, et un
véhicule à piles au sifflement étrange et tableau de bord digital, dont à déporté le pot d’échappement
géant au sommet d’une centrale thermique, ou que l’on a substitué par les
vapeurs des tours de refroidissement d’une centrale nucléaire. Bon c’est vrai,
je grinche un peu. Mais je dois avouer que ledit véhicule fait convenablement
son job de mobilité. Moins de 3,7 l/cent, soit 1,8 l par passager. Moins
qu’un Airbus A380 (et il parait que maintenant ce n'est plus non plus très bien de prendre l'avion...), à peu près comme un Solex où une 2 CV inventés au milieu du
siècle dernier, et tout cela, même si ça n’a rien à voir, sous un soleil
radieux…
Nous y voilà donc.
-
Tu
la vois ?
-
Ben
ça doit être là j’imagine.
-
A
oui, le joli pont là-bas.
En réalité un ouvrage d’art que les
ingénieurs se sont amusés à courber dans les deux sens : un bel arc vertical
enjambant le bras de mer – rien que de plus classique – également légèrement
courbé dans le plan horizontal. Vu de loin ça fait son p’tit effet.
Alors on y va tranquillement, le coude
à portière pour ne rien manquer de l’instant. Sur notre gauche l’océan
Atlantique scintillant sous la lumière de midi. Face à nous un chapelet d’ilots
reliés par 8 ponts successifs, dont le fameux décrit précédemment. Quant aux
autres, rien que de banales passerelles protégées par des digues de gros blocs
rocheux.
-
C’est
déjà fini ?
-
Ben
oui apparemment…
-
On
se le refait dans l’autre sens ?
-
Allons-y.
Dans l’autre sens c’est pareil, mais à
l’envers. L’océan cette fois-ci à notre droite. Et sur le pont une cycliste
allemande qui met pied à terre en envoyant des « sheisse » à qui
mieux mieux.
-
C’est
joli n’est-ce pas ?
-
Oui,
pas mal…

Vous pensez que j’exagère ? J’en
connais un qui l’a fait en moto y’a pas longtemps. Le veinard !
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