Sous un soleil radieux le ferry
franchit le Cercle Polaire Arctique. Je ne crois pas être déjà allé si loin
vers le nord par voie « terrestre », même s’il s’agit ici d’une
courte liaison maritime, avant de reprendre les méandres de la route côtière.
Je ne compte plus les fois où, assis
dans le siège d’un liner croisant à 12 000 m sur la route de l’Atlantique
Nord, à travers le hublot j’ai regardé avec envie cette zone si particulière,
blanche immaculée l’hiver avec ses nuits glaciales qui n’en finissent pas.
Mais la magie de l’endroit est aussi
dans le paradoxe estival qu’offrent ces journées magiques où le soleil ne se
couche pas. Les gens d’ici ne manquent alors aucune occasion de profiter de ses
caresses réconfortantes en s’exposant aux rayons bienfaisants de notre
étoile.

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On
dort où ce soir ?
-
Laisse-moi
jeter un œil sur la carte… On pourrait s’arrêter là.
-
Pourquoi
pas. Attend, je regarde s’il y aurait un truc disponible sur Booking.
Et à chaque fois ça marche : bungalow
dans un camping, chambre d’hôtes ou p’tit hôtel du coin.
Hier soir, arrivée dans une ferme
chargée d’histoire transformée en Guest House. Une famille Italienne, des pêcheurs
Britanniques, un motard de passage... Lieu de rencontre improbable au charme un
peu suranné, avec ses photos anciennes de famille, dans une maison de bois aux
parquets cirés recouverts de tapis moelleux.

On y mange bien. On y dort bien, chacun
dans son petit lit de la chambrette mansardée avec toilette et douche commune.
Franchement, demander plus serait inconvenant.
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