
Et pour un amateur de vraies voitures –
entendez par là voitures de sports, vous savez, celles qui roulent encore à l’essence,
avec un vrai pot d’échappement à 2 sorties, une boite manuelle et pas moins de
400 CV – conduire une Hyundai hybride participe à la déconnexion. Le jeu
devient celui de la consommation minimale, moins de 4 litres aux cent (si, si,
je le fais), avec la conduite fluide qui va bien pour se fondre dans le paysage
en laissant le moins d’empreinte possible ; carbone, sonore, pneu, …
Et l’on passe ainsi d’un fjord à l’autre.
Lumière crue à la sortie du tunnel
alors que l’autre côté était encore noyé dans une brune épaisse. Les eaux
scintillantes comme des bijoux de Swarovski où se jettent d’étincelantes
cascades glacières. Les yeux éblouis ne savent plus où regarder tant le
spectacle est grandiose.
Et la route qui n’en finit pas de se
tortiller au plus près de trait de côte dentelé comme une lame de scie, ou pour
gravir un col digne de le montée du Stelvio.
Au détour d’un virage, comme une apparition :
sous le ciel indigo, la ligne d’horizon immaculée dessinée par un glacier entre
deux arrêtes rocheuses à vif. Image saisissante au magnétisme aussi puissant
que celle de l’approche des premières dunes du Sahara lors des méharées vers le
grand Sud. Le regard ne peut alors plus s’en détacher, attiré par ce paysage
aux promesses d’eldorado tant est puissante l’esthétique de cette nature encore
vierge.
Puis l’on redescend le long de torrents
bouillonnant dont les goutes s’irisent en éphémères arcs-en-ciel.

Et tandis que l’après-midi s’étire à n’en
plus finir, on en vient aux rêves de changement de vie, preuve que le lâcher prise
est bien en train d’opérer.
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