vendredi 6 août 2010

Vous avez dit combien ?

Je me souviens de quelques départs en vacances familiales à la montagne lorsque j’étais enfant. Nous partions alors à 6 entassés dans la R16 blanche achetée d’occasion, mes parents devant, mes 2 sœurs mon premier frère et moi sur la banquette arrière en skaï marron, et les bagages entassés dans le coffre plein à raz bord pour une traversée de la France en diagonale jusque dans les Alpes. Soixante km/h de moyenne par les routes de l’époque avec les arrêts. C’était pour nous le bout du monde, et il fallait toute l’autorité de notre papa pour nous tenir, tous excités que nous étions par ce « long » voyage.

Nous partions un matin de bonne heure pour arriver le lendemain midi, déchargions les bagages pour nous installer dans la petite maison de location et profiter d’une vue imprenable en respirant le bon air de la montagne. Et comme disait la chanson, « c’était bien, c’était chouette… »

Hier, en fin d’après-midi nous sommes partis de la maison, tous les cinq, Flo, Lou, Alex, Nina et moi, chacun tirant sa valise à roulettes sur le quai de la gare de Nantes pour prendre un TGV vers Roissy Charles de Gaulle. Derrière les vitres de la voiture 16 le paysage défile à 300 à l'heure, tandis qu’en bavardant tranquillement nous mangeons les excellents sandwiches maison concoctés par Nina.

Arrivée quelques minutes en retard sur la plate forme de CDG.
Nous pressons le pas vers le terminal 2F pour ne pas manquer le vol AF116. Porte F52, pile à l'heure pour l’embarquement. Bonne surprise nous sommes tous les 5 surclassés, remontés au rang 16 ! Si ce n’est le petit avantage bénéficiant parfois aux grands voyageurs, et en l’occurrence ici à leur famille (merci Air-France), la coïncidence de nombre est pour le moins troublante.
Il est un peu plus de 23h lorsque nous décollons vers l’Est à bord d’un triple 7 flambant neuf.
Rapidement l’avion atteint son niveau de vol vers le soleil levant à 900 km/h. Nous avançons nos montres de 6 heures avant d’avaler un léger sédatif histoire de ne pas trouver le temps trop long pendant ce vol de nuit. Pas le temps de terminer le film dont je ne me souviens d’ailleurs même plus du titre que mes paupières tombent irrésistiblement. Filant vers l’Asie je suis déjà dans les bras de Morphée.

16h pile locale lorsque nous posons à Shanghai ! Un « kiss-landing » dans cet air humide générant de jolis effets de vortex en bout d’ailes, volutes d’air comprimé et tourbillonnant comme de légers rubans vaporeux.
Un jour et demi pour se rendre de l’autre côté de la planète. D’accord ce ne sont pas les Alpes, mais il y aura l’Expo-Universelle 2010 puis le Tibet !

(Au fait, quel numéro lisez-vous en tête de cette chronique ?)

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