dimanche 15 août 2010

1.347.340.048 de Chinois et moi, et moi, et moi...

Voyager en Chine, c’est réellement se frotter aux Chinois, au sens le plus littérale du terme, comme si ce peuple avait en permanence besoin de sentir l’autre dans une sorte de rapport de force physique étonnant à nos yeux d’Européens.
Est-ce la peur de manquer ou de ne pas être reconnu qui les oblige à « challenger » continuellement le groupe en « poussant », que ce soit pour monter ou sortir d’un avion, d’un train, d’un métro ou d’un ascenseur, entrer dans un espace public, faire ses emplettes dans un grand magasin ou tout simplement marcher le long d’un grande avenue ? Mais toujours est-il qu’en permanence on est poussé et bousculé.

Vous pensez que j’exagère, que mon propos n’est pas très élégant ?
Toujours est-il que c’est un fait et qu’il doit bien trouver une explication quelque part.
D’aucun diront qu’il s’agit tout simplement d’un manque de courtoisie ou « d’éducation ». Facile, mais je n’y crois pas un instant.
De la même façon que les Français sont des « râleurs », qui pourrait croire qu’il s’agisse d’un quelconque manque de courtoisie ou d’éducation ?!. les Chinois sont des « pousseurs ». Et cela trouve certainement racines dans l’histoire de nos peuples.

Commençons par les Français : contester et râler est à priori est un sport national. Nous sommes mondialement reconnus comme les champions du monde de la grève, triste privilège avouons-le. D’après les spécialistes de la question, cela viendrait de notre très ancienne culture de villages Gaulois, à vrai dire des tribus pas bien dégrossies qui se disputaient continuellement pour étendre leur influence, attitude qui se transforma plus tard en querelles clochers. En son temps nous avions déjà su nous faire remarquer par Jules César qui en faisait déjà état dans « La guerre de Gaulles » ! Si, si, il l’a bien mentionné Jules, dans la page 721 de son ouvrage ; et d’ailleurs tout est parfaitement remis en perspective dans une œuvre majeure de notre culture nationale : « Astérix le Gaulois ».

Quant à nos amis Chinois qui eux n’ont pas eu à subir les foudres de Jules, car à l’époque l’avion n’existait pas encore et que toute façon il n’aurait pas été facile de déplacer des légions armées par pont aérien, je vois deux raisons rationnelles à leur comportement de pousseurs :
1ère raison tout à fait mécanique : ils poussent par ce qu’ils sont trop nombreux à vouloir aller au même endroit au même moment ! Remarquez bien la puissance du concept et le temps qu’il a fallu pour qu’il remonte jusqu’à l’os du cerveau avant de redescendre noir sur blanc dans mon blog. Faut dire qu’à 1.347.340.048, plus probablement 1.347.340.450 maintenant car, d’après mes calculs, il a bien du en naître environ 402 depuis le début de la rédaction de cette chronique, les passages sont parfois étroits et il faut donc faire sa place.
2ème raison plus consistante : ils poussent par ce qu’au long de leur histoire, à plusieurs reprises et jusqu’à un passé récent, ce peuple a subit la disette, et qu’à ces moments là il fallait bien passer devant les autres pour survivre. Depuis la disette a disparu, et ça n’a pas été la moindre des performances de ce pays, mais ce trait de comportement collectif perdure encore.

Cela vous paraît tiré par les cheveux ? Et bien venez en Chine et vous verrez si j’exagère.
Quant à nous, les Français, demandez-donc ce qu’en pensent nos amis étrangers ?

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