
Mais cette fois-ci ne fut pas des plus
réussies. Comme à l’accoutumé toute un faune habite ce lieu de transit,
cherchant à « vous rendre service » pour vous soutirer quelques sous.
En habitués nous évitons les traquenards en coupant sur un trottoir désert pour
rejoindre le parking devant les guichets de vente de ticket pour le ferry. A
peine arrêté qu’une énorme chiure de mouette puant le poisson pourrit macule le
réservoir de ma moto. Et tandis que j’enlève mon casque en faisant la grimace,
deux flics se précipitent pour nous signaler l’infraction et réclamer 250€ en
cash pour chacune des motos ! Ca commence mal…
Au début nous avons cru à une blague.
Mais plus d’une heure de palabres et quelques noms d’oiseaux agglutinent autour
de nous pas moins de 3 voitures de police et 9 flics complices de ce racket
organisé. Au final nous n’y coupons pas, non avoir la maigre satisfaction d’avoir
obtenu, au grand damne des fonctionnaires zélés, un règlement par carte de
crédit. Au moins cet argent n’ira pas directement dans leur poche, stratagème qui
en toute rigueur n’a sans doute fait qu’aggraver notre cas. Pour tout dire je
ne décolère pas. Nous sommes en Europe et je pensais ces temps révolus. Il faut
bien se rendre à l’évidence que non. Et dans tous nos voyages, avec Didier nous
n’avons pas souvenir d’avoir jamais été victimes d’un racket d’un tel montant.
C’est donc allégés de 500€…, que nous
traversons sans histoire le détroit pour débarquer à Ceuta et filer rapidement
vers le poste frontière avec le Maroc. Une interminable file de voitures bloque
l’accès à la douane. Sans exagérer, plus de 2 km de queue que nous remontons
tranquillement avec nos motos sans que personne ne réagisse négativement.
Au poste frontière le douanier m’explique
que, suite aux récentes mesures de sureté pour mieux contrôler l’immigration, il
y a ici régulièrement 3 à 4 heures d’attente pour les voitures. Nous n’avions
jamais vu ça, et j’essaie d’imaginer la situation en plein été sous un soleil
de plomb.
De l’autre côté, c’est une autre file
interminable de milliers de personnes à pied. Sur des centaines de mètres,
peut-être même un kilomètre, une cour des miracles où hommes, femmes et enfants
attendent de pouvoir passer de l’autre côté. Pathétique !
Nous rejoignons Tetouan pour y passer
la nuit. Rapide diné ponctué du chant du muezzine, dans une gargote au cœur de
la vieille ville, enfumés pas les odeurs entêtantes de cuisson des brochettes au
charbon de bois. Nous y sommes donc pour une nouvelle aventure. Pilotes et
motos de courses, 2 Yamaha 450 ex-Dakar, n’attendent plus que grands espaces et
rencontres inattendues.
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