
Poussée par de puissantes bourrasques, la crête des dunes se dilue en poudre d’or irisées. Dans ces conditions dantesques, nous faisons le maximum pour garder le cap à l’Ouest et éviter les fautes de navigation. Rester plantés ici serait pour le moins « compliqué ».
Enfin commence à apparaître les
bosquets d’arbrisseaux aux branches claires et feuilles grasses annonciateurs
du lac Iriki. Puis nous débouchons sur la surface blanche immaculée, balayée
par des rafales suffocantes, de cette vaste étendue plate et asséchée. De lac
il ne reste que les souvenirs des anciens, à une époque où l’eau pouvait y
faire des passages éphémères.
La poussière soulevée par le vent violent
donne au paysage l’allure féerique d’un univers en lévitation au-dessus d’une
surface évanescente. A se demander si nous n’allons pas être happés par cet
environnement fantastique. Mais nous avançons bel et bien.
Encore 70 km avant de rejoindre
Foum-Zguid, la porte de sortie du désert. La météo s'améliore. Rester concentrés jusqu’au bout, sur
la piste maintenant devenue rocailleuse et bordée de deux spectaculaires lignes
de crêtes comme un décor de far-west.

Il faut dire qu'elle n’avait pas
très bien commencée : installés à Tagounite dans un petit garage pour faire l’entretien
et la vidange de nos machines, le bouchon de vidange de la moto de Didier foire
au remontage, ainsi qu’un des boulons de carter de filtre à huile... Passé le
moment d’agacement, il a fallu imaginer une solution provisoire en partant de
papier aluminium et de petits joints toriques qui semblent faire le job.
Demain nous entamons la remontée par le
Haut Atlas et, si la météo le permet, le spectaculaire col du Tizi-n-Test.
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