
Dans tous les villages, de très actifs marchés
aux bestiaux ; sale temps pour les moutons à quelques jours du Ramadan.
On s’y arrête boire des thés à la
menthe en s’installant dans l’ambiance poussiéreuse des terrasses donnant sur
la rue, en réalité la route ou la piste.
Il n’est pas rare nous soyons alors pris
à parti par de pauvres hères crasseux, barbus, échevelés, apparemment « perdus »
dans d’inintelligibles délires verbaux. Etonnante bienveillance des villageois
venant rapidement à notre « secours » pour éconduire avec douceur le
fou du village, s’excuser du désagrément, tout en laissant comprendre qu’ils s’en
occupent.
Puis l’on poursuit notre road-trip à petite
vitesse, comme s’il s’agissait en fait d’un road-movie dont nous serions les
acteurs. Fou rire quand un poulet prêt à cuire tombe du toit d’un fourgon
déglingué sur la moto de Didier… Sûr qu’il finira de toute façon à la casserole
ce soir.

Et l’on s’égare avec délectation, au
gré de pérégrinations improvisées sur d’improbables routes de montagne :
découverte d’exceptionnels points de vue où l’horizon se perd derrière une
superposition brumeuse de lignes de crêtes de moyenne montagne, au pied desquelles
se nichent des villages de terre crue d’où s’élèvent des volutes de fumée
bleue. A cet instant tout semble parfait.
Et comme il faut bien s’arrêter, on
choisit au hasard une pension au centre d’un bourg animé pour ne rien manquer
de la vie locale, en pleine effervescence à 3 jours du Ramadan.
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