lundi 10 octobre 2016

Sas de décompression



La traversée de l’Espagne est comme un sas de décompression. On laisse le quotidien à la maison vers une autre dimension, les promesses de l’Afrique et de ses grands espaces, la rencontre des gens qui y habitent, le choc de culture ; auxquels s’ajoute le plaisir indicible de faire le voyage en moto avec Lou mon fils ainé. Sur que l’aventure sera belle !

A vrai dire je ne compte plus le nombre de mes pérégrinations sur ce continent - Sénégal, Mali, Niger, Kenya, Tanzanie, Zimabwe, Afrique du Sud, Namibie, Tunisie, Egypte, Maroc et j'en oublie : entre amis, en famille, en voitures de toutes sortes, avion, moto, vélo. Et pour cette fois encore le plaisir d’y retourner reste intact. Il reste tant à découvrir…

Environ 1800 kilomètres jusqu’à Gibraltar, nom magique comme Vladivostok, Zanzibar, Cape-Town, Ushuaïa… autres villes de bout d’un monde.
La monotonie de la route sur l’aride plateau continental Ibérique laisse l’esprit divaguer, regard attiré par les champs d’éoliennes piquetant les lignes de crêtes. Don Quichotte en aurait perdu la tête. 
Assis côte à côte dans la voiture tractant la remorque des motos jusqu’au Sud de l’Espagne, déjà ailleurs, nous roulons plein Sud, comme aimantés par notre destination Marocaine. Et l’on se repasse les souvenirs, et l’on parle de projets, confrontant nos vies à l’inexorable flèche du temps, la grande horloge qui nous bouscule à nous en faire parfois oublier que le bonheur c’est maintenant, celui de profiter du moment privilégié qui s’annonce, ou plutôt qui est déjà commencé.



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