La promenade dans le Rif Marocain est
agréable. Un peu au hasard nous roulons sur les petites routes et chemins sinueux
reliant les villages, entre forêts de mélèzes et maigres cultures céréalières.
De loin en loin, sous la lumière encore froide du matin, des panaches de fumées
évanescentes ajoutent au charme de ces paysages de moyenne montagne et leurs perspectives
enchanteresses.
Aux abords des localités des chiens errants, des marcheurs nonchalants, et des mulets esseulés. Puis la poussière de la rue principale, celle ou s’agglutine les petits commerces pour ne pas manquer le client de passage ; en réalité au service de la population rurale locale dont beaucoup d’hommes désœuvrés passant leurs journées au bistrot à siroter thé et café en regardant les autres passer, tandis que les femmes se débrouillent à la maison pour faire bouillir la marmite.
Aux abords des localités des chiens errants, des marcheurs nonchalants, et des mulets esseulés. Puis la poussière de la rue principale, celle ou s’agglutine les petits commerces pour ne pas manquer le client de passage ; en réalité au service de la population rurale locale dont beaucoup d’hommes désœuvrés passant leurs journées au bistrot à siroter thé et café en regardant les autres passer, tandis que les femmes se débrouillent à la maison pour faire bouillir la marmite.
On s’arrête à "la terrasse" d’une gargote
manger une omelette à l’huile et à la vache qui rit en sirotant un thé trop
sucré. Et le temps passe comme ça, agréablement, sans autre
contrainte que de se dire qu’on a bien de la chance d’être là.
Nous repartons avant de risquer de
sombrer dans l'indolente torpeur des gars du coin qui ne fument sans doute pas que des cigarettes...
Quelques kilomètres plus loin, nouvelle
alerte sur la Ténéré qui perd son compteur de vitesse. Réparation expresse, ce
n’était que le cable dévissé qui par chance ne s’est pas pris dans les rayons
de la roue avant… Nous repartons. Dans mes rétroviseurs les phares de la
Ténéré semble baisser à vue d’œil. Nouvel arrêt technique, batterie à
plat, comme hier ! Et plus de démarreur. Grosse suée pour relancer le
moteur à la poussette. Le problème électrique ne semble pas résolu. Peut-être
proviendrait-il d’une fuite sur le faisceau des phares car en les éteignant la
batterie recharge. Nous repartons. Quelques kilomètres plus loin c’est le
compte-tours qui s’arrête. Heureusement rien à voir avec le problème
électrique. La commande est mécanique. Le charme des motos anciennes...
Nous poursuivons vers Fes puis Sefrou que nous rejoignons à la nuit tombante. Sans phare il faut s’arrêter là.
Nous poursuivons vers Fes puis Sefrou que nous rejoignons à la nuit tombante. Sans phare il faut s’arrêter là.
Au hasard des rencontres inattendues
nous terminons la soirée dans la chambre d’hôte de Djamila, petite femme pétillante et énergique. Avec son mari ils ont aménagé très simplement une
ancienne maison juive au cœur de la Médina, lieu unique où les cultures se
mélangent comme elles le dit fièrement, les yeux brillants, un grand sourire
au bord des yeux :
- Vous les chrétiens, accueillis par des musulmans dans une maison juive.
- Vous les chrétiens, accueillis par des musulmans dans une maison juive.
Et si le monde pouvait toujours être aussi simple.
L
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