Deux semaines autour du monde
suffisent à perdre la notion du temps, égaré dans le défilement des fuseaux
horaires, parcourant l’espace autour du globe, d’un continent à l’autre au
dessus des océans, changeant de climat en quelques heures, d’aéroport en aérodrome,
de ville en cité, de rencontre en rendez-vous. Choc de cultures, confrontation
d’expériences, tranches de vies fusionnées comme dans un kaléidoscope.
Et c’est le corps un peu abruti que
je me retrouve à 10 000 mètres pour un vol de nuit au dessus de la plus
longue bande de terre du globe depuis l’Asie jusqu’en France mon port d’attache,
vers les miens, essayant de faire le bilan de ce tour du monde, entre
satisfactions, doutes, et prometteuses perspectives.
Au plaisir de rentrer se mêle un brin
de nostalgie, retour au calme après de trépidantes et stimulantes journées. Et se
dire que c’est bien dans l’action que les choses se fond lorsqu’elles s’inscrivent
dans le cadre d’un projet clair et cohérent, feed-back sur notre parcours
industriel mené tambour battant.
Faudrait-il du coup maintenant ralentir
le rythme fort des bases solides aujourd’hui bien établies, et enfin se « reposer »
un peu ? Tous ces bons conseils distillés par des gens bien intentionnés,
bien attentionnés aussi, qui regardent le mouvement d’un œil extérieur,
raisonnable, parfois un peu froid, sans nécessairement en percevoir complètement les
tenants et aboutissants, ni toute « la beauté ».
Certes la raison est importante,
celle-là même qui permet de rationaliser les décisions. Mais n’est-ce pas d’abord
la passion, la foi, la flamme qui fond avancer ?
Un jour quelqu’un m'a demandé si j’avais
des doutes. Evidemment, et même beaucoup. Mais j’ai aussi des convictions (pas
des certitudes), lui avais-je répondu. Et celles-ci sont plus fortes que mes
doutes. C’est à l’évidence ce qui me fait marcher.
Pourquoi donc, dans une même situation,
certains vont savoir détecter l’opportunité quand d’autre ne verront que le
risque ?
Au long de ces années à parcourir la planète, j’ai acquis la
certitude que les opportunités naissent de la façon dont on regarde tourner le
monde, puis de l’investissement du meilleur de soi-même au service de quelque
chose d’utile.
N’est-ce pas tout simplement là notre
faculté de contribuer au progrès ?
Parti vers l’ouest, revenu par l’est, cette boucle est bouclée.
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