6H30 du matin quand la petite navette de l’hôtel transfère quelques passagers aux yeux encore rougis par une nuit trop courte vers l’aéroport de Washington. Dehors il fait un froid polaire, moins 15° C, et le chauffage du bus à son maximum me donne mal au cœur.
Dans l’aérogare les écrans clignotent
des nombreux vols annulés vers le centre des Etats-Unis en raison des
conditions météo exceptionnelles de cet hiver. Partant vers le sud je suis
épargné par ce type de désagrément.
Départ à l’heure dans un 737 un peu
limé d’Aeromexico.
En ce début de journée le soleil
inonde la cabine de rayons de lumière crue à travers les larges hublots rectangulaires
étincelant de quelques cristaux glacés.
A 10 000 mètres le monde est
toujours plus beau, alternance de paysages naturels et de constructions
humaines impeccablement agencées sous le ciel d’un bleu limpide.
Impressionnant arrivée sur Mexico
City : une bulle géante de gaz brun flotte telle un nuage toxique sur la
mégapole dont les alignements de maisons s’étendent à perte de vue. Sûr qu’il
ne doit pas faire bon vivre longtemps ici.
Longue approche sur la ville et kiss
landing pour un court transit avec changement d’avion, puis redécollage vers la
côte ouest du Mexique.
La finale sur le golf de Cortez est
simplement magnifique, nuances de couleurs parfaites aux contrastes naturels des plus beaux vitraux de
cathédrale. Entre ciel indigo et mer turquoise, la péninsule de Basse
Californie, fine bande de terre ocre où poussent des milliers de cactus géants
au vert si particulier.
30° C comme caresse tiède en sortant
de l’avion sur le tarmac du petit aéroport de La Paz. Ou comment passer d’un
froid polaire à la chaleur tropicale en quelques heures. Presque magique.
Pas de bagage à l’arrivée. Sacré
manque de chance pour une fois que je voyage avec une valise enregistrée, tour
du monde oblige, mais pas vraiment un problème quand il s’agit juste de se découvrir
pour profiter du climat exceptionnel qui règne ici. Sûr que « la vie est
plus belle au soleil ».
Nous roulons vers notre centre de
sélection de crevettes quelque part près du paradis.
Je profite de ces quelques kilomètres
dans un environnement exceptionnel et préservé dont chacun à bien compris ici
qu’il est l’avenir des générations futures.
Pouvoir y travailler « chez soi »
est un privilège et une fierté dont je savoure l’instant.
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