lundi 17 février 2014

Tour du monde express - étape 4 : Los Angeles - Seoul



Quelque part au dessus du Pacifique : bercé par le ronronnement rassurant des 4 moteurs de l'A380 de Korean Air, je jette un œil à travers un hublot du pont supérieur. La lumière argentée de la pleine lune sur l’océan moutonneux lui donne un air de tapis de plumes légères où il ferait presque bon aller de reposer. Mais nous sommes loin de tout, croisant à 900 km/h dans la stratosphère au dessus du plus grand océan du monde, à lui seul le tiers de la surface de notre petite planète.

13 heures de vol pour rejoindre Séoul. Je perds la notion du temps, entre l’Europe d’où je suis parti, l’Amérique d’où je viens et l’Asie où je vais. En volant vers l’ouest on remonte l’horloge pour finir pas perdre une journée. Et même s’il ne peut pas en être autrement, je me suis fait avoir une fois...
Dans ma torpeur quelques rêves étranges où se mélangent des tranches de vie sans autres liens apparents qu’il s’agit de la mienne, et que la nuit les choses semblent se compliquer. A moins que ce ne soit qu’un grand « reset » nécessaire au reclassement de tout cela dans le bon ordre.
13 heures pour faire presque la moitié d’un tour du monde. Et à l’heure d’internet cela m’émerveille toujours autant que de pouvoir le faire vraiment, même en express. Se dire qu’il fallait des semaines par bateau à l’époque de nos grands parents. A chaque fois une aventure, au sens littéral du terme, pour des voyages dont on n'avait d'autre choix que d'en prendre  le temps pour arriver à bon port. "Arriver à bon port" : quelle expression délicieusement évocatrice vous ne trouvez pas ? 
Voyager était alors un art qui demandait du temps et de la patience. On n'atteignait jamais vite sa destination, quand aujourd’hui le voyage en tant que tel peut se limiter à quelques heures de vol de nuit, passant sans transition d’un continent, d’une saison, ou d’une culture à l’autre. Ce qui a gagné en efficacité a perdu un partie de son charme.
Maintenant les paquebots ont des ailes et sillonnent la planète de leurs belles trajectoires circulaires dans 1000 directions à la fois. Pouvoir le faire est certes un privilège, mais qui reste bien le seul moyen de créer les indispensables liens personnels nécessaires à la confiance préalable à toutes relations constructives, d’affaires notamment, dans le monde global qui est le nôtre. Surement pas prêt de changer. Quelque soit le lieu où l'on se trouve, développer les relations humaines nécessite un vrai investissement de proximité dont il faut savoir prendre le temps. 

...

6h du matin en heure locale lorsque nous abordons la descente vers la capitale du "pays du matin calme".
Atterrissage parfait sur la plate forme où tels de gros insectes encore reliés à leur cocon, la plupard des avions sont toujours connectés aux passerelles d’embarquement, avant le rush des centaines de décollages et atterrissages de cette véritable ruche par laquelle transitent tous ces Hommes en quête de découvertes et de rencontres.

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