dimanche 7 août 2022

La fin du monde...

En route vers l’Italie, nous traversons la France dans une ambiance caniculaire de fin du monde : plus de 40° à l’ombre et 54° au soleil indiquent les thermomètres de Gemini. Vous avez bien lu, cinquante-quatre degrés ! Cela me fait penser à l’atmosphère dans l’album de Tintin, L’Etoile Mystérieuse. Les radios ne parlent que de ça : réchauffement climatique, sécheresse historique, incendies gigantesques, restriction d’eau, impacts agricoles, effets sur la santé... Sans parler des réseaux sociaux où des oiseaux de mauvais augures relaient toutes sortes de théories plus ou moins fumeuses sur les raisons d’une « catastrophe annoncée ». 
Comme dit Flo, c’est un peu flippant !
 
Climatisation à fond, dans notre vaisseau la température reste supportable. Derrière les vitres brûlantes l’air vibre comme au-dessus d’un brasier. Le bitume des routes secondaires ressemble à du réglisse fondu et le tapis herbeux de bord de chaussée n’est qu’un souvenir. Même les arbres perdent leurs feuilles rabougries par la brulure du soleil, tandis que les cours d’eau ne sont plus qu’un souvenir. C’est vrai que la situation est assez anxiogène, au point de presque nous culpabiliser de voyager au long cours.
Car il s’agit bien de la thèse de certains : changer radicalement de mode de vie, passer en mode décroissance pour sauver la planète. Consommer moins. Se déplacer moins. Peut-être communiquer moins aussi. Tout cela au nom d’une idée consistant à penser que les responsables du fléau étant principalement les activités humaines - ce qui n’est pas faut - il serait donc possible de revenir en arrière en rembobinant le film de nos existences au nom d’un « c’était mieux avant ».
Ben oui, simple vu comme cela. Mais sans doute ni réaliste ni possible. Car le genre humain est ainsi fait qu’il se projette vers un avenir meilleur par l’innovation. Ce comportement singulier qui nous a fait inventer le feu et développer sans cesse de nouvelles solutions aux problèmes rencontrés. C’est là toute l’intelligence de notre espèce. L’essence des progrès qui nous ont permis de prospérer, au point de dominer la planète et jusqu’au point de déséquilibre actuel. Car le constat est là, incontestable, comme un nouveau défi à notre créativité qui va devoir imaginer de nouvelles options. Et ce ne sera pas en revenant en arrière mais bien en innovant pour la production d’énergie, la mobilité, l’industrie, l’agriculture, les services et j’en passe. 
 
Pour cela il va donc falloir travailler dur. Ce qu’on fait nos parents pour nous offrir le « confort moderne ». Peut-être même plus dur qu’avant. Surement pas revenir en arrière.
 
En attendant passons tous un bel été ! Chaud !

 

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