Tout juste descendu des nuées d’altitude des Dolomites, nous rejoignons Lubiana, capitale de la Solvénie, où nous enfourchons nos vélos pour une découverte de la ville en musardant (pas tout à fait) au hasard.
Règne ici la « coolitude »
singulière d’un peuple qui a pris son destin en main d’une manière tout à fait remarquable.
Issue de l’ex-Yougoslavie, la Slovénie est née de la volonté ce ceux qui y
habitent de former une nation libre, indépendante et prospère. Au moment de la scission
de la Yougoslavie, ils ont évité de sombrer dans une guerre destructrice – moins
de 70 morts dans des escarmouches avec l’armée Yougoslave – pour, avec
seulement 2 millions de citoyens, construire une société où il fait bon vivre.
Peu de ressources naturelles autre qu’une
très belle nature, pas beaucoup plus d’industrie, mais des principes et une
rigueur dans la mise en œuvre d’un projet de société qui force l’admiration. A
tel point qu’en moins de 15 ans ils ont rejoints l’UE et dépassé le niveau de
vie de Portugais ou des Grecs.
Comment est-ce possible ?
Une constitution formulée par des hommes
et des femmes de conviction, des règles claires - notamment budgétaires - appliquées avec
rigueurs, apparemment peu de corruption, une système éducatif moderne. Et cela
se voit. Le pays est tenu. Les gens travaillent et payent leurs impôts sans
rechigner, probablement conscient que si peu nombreux ils doivent agir collectivement
pour tirer leur épingle du jeu dans le concert des nations dites développées. C’est
« propre et carré », le patrimoine architectural entretenu et réhabilité
(ou en cours), la culture semble foisonner et, tout à fait remarquable, l’absence
d’étalage de richesses ostentatoires dans les rue de la capitale, mais une
certaine douceur de vivre choisie et assumée.
Evidemment tout n’est certainement pas
rose, et notamment la démographie atone. Mais le
charme agit et l’on se laisse porter par l’atmosphère de cette ville (et de ce pays) qui, bien que modeste et discret, aurait sans doute à nous apprendre sur une certaine manière du bien vivre ensemble, cette valeur essentielle qui semble s’évanouir dans les fractures de notre société peut-être trop gâtées pour simplement se rendre compte de la chance de vivre dans une « grand pays » comme le nôtre.
charme agit et l’on se laisse porter par l’atmosphère de cette ville (et de ce pays) qui, bien que modeste et discret, aurait sans doute à nous apprendre sur une certaine manière du bien vivre ensemble, cette valeur essentielle qui semble s’évanouir dans les fractures de notre société peut-être trop gâtées pour simplement se rendre compte de la chance de vivre dans une « grand pays » comme le nôtre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire