mardi 24 novembre 2009

Traversée du Rif sans rififi


Guercif, Mardi 24 novembre :

Aujourd’hui étape de transition à travers le massif du Rif et les contreforts du Moyen Atlas.
Très belle ballade sur ces petites routes sinueuses de moyenne montagne, paysages bucoliques de fin d’automne ou les feuillus prennent les teintes chatoyantes des photos de saison du calendrier des postes, rehaussées par ce ciel bleu presque turquoise à nul autre pareil.
Ne progressant qu’à la vitesse du trafic local - petits camions chargés d’olives fraîchement récoltées, taxis Mercedes hors d’âge s’arrêtant tous les 3 kms pour déposer ou reprendre un passager pour le prochain village, mules asservies aux travaux agricoles marchant sur les bas côtés, ou encore troupeaux d’ovins au beau milieu de la route - nous profitons de ces images pastorales défilant dans un autre espace-temps que le nôtre. Au détour d’un virage, un peu plus bas dans la vallée, un petit groupe d’hommes s’affaire autour d’un moulin à huile, tandis qu’inlassablement, une mule tourne en rond, entrainant au bout d’un mat horizontal une énorme roue de pierre sur une plateforme circulaire où sont écrasées les précieuses olives. Pousser par le trafic nous n’avons pas la présence d’esprit de nous arrêter fixer cette scène de vie tout droit sortie d’un autre âge. Dommage.

La traversée des villages est toujours « spectaculaire » au sens littéral du terme. Tout d’abord « la banlieue » où l’on trouve les artisans : tôliers et mécanos, menuisiers et charpentiers. Ensuite les services publics dans des bâtiments « modernes » un peu anachroniques, dont les écoles vers lesquelles convergent des grappes d’enfants de tous âges, puis les petits commerces principalement alimentaires, enfin les cafés aux terrasses desquels des hommes désœuvrés tuent leur inactivité dans d’interminables palabre entrecoupés de verres de thé à la menthe. Tout cela dans un brouhaha, une agitation, et une poussière indescriptible dont nous profitons pleinement à la faveur de nos arrêts déjeuné ou pause café-thé de milieu d’après-midi.

Contournant la magnifique citée de Fès, ville impériale célèbre pour ses céramiques, nous bifurquons vers l’Est pour longer le Jbel Tazzeka en direction de la frontière Algérienne. Notre objectif de ce soir est Guercif, aux portes du Sahara que nous aborderons normalement demain par le plateau du Rekam, vaste zone désertique du Sud-est Marocain à un peu plus de 1000 m d’altitude.
Tandis que le soleil disparait dans les rétroviseurs du Disco, dorés par la lumière rasante les paysages se fond plus arides. La route est maintenant presque rectiligne. Plus d’activité agricole apparente, uniquement ce mince ruban d’asphalte ou circulent de gros camions assurant la liaison commerciale avec l’Algérie.

Demain cap au Sud, environs 400 kilomètres de pistes pour rejoindre Merzouga au pied de l’Erg Chebbi après demain. Une bien belle navigation en perspective.

(Désolé pour le peu de photos mais elles ne veulent pas passer ce soir...)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

salut les amis
Toujours un vrai regal de te lire fred, j'aurais bien aimer etre des votres mais chacun son TDM vous c'est tour du maroc et nous c'etait tour du monde hihihihihi
a bientot faite attention a vous et bon desert
jo.