dimanche 22 novembre 2009

Viva Espagna !


La dernière nuit avant de partir est rarement la meilleure, quelque peu perturbée par le retour en boucle de la check-list, histoire de rien oublier. Tout est normal.
Petit dej avec Flo sans trop parler, étreinte du départ sans un mot, nos corps se comprennent, puis démarrage de la voiture : début de « l’aventure » !
Comme convenu je retrouve Joseph chez lui vers 9h. Renée aux p’tits soins lui a préparé ses sacs qu’il n’y a plus qu’à charger.
Une bise à ma maman et nous décollons à 9h15 pour accrocher l’autoroute à Cholet. Nous ne la quitterons quasiment plus jusqu’à Gibraltar, environ 1700 kms. Rien de passionnant du point de vu touristique. Alors en conduisant tranquillement et prudemment sous les averses et les bourrasques, nous en profitons pour parler de la vie, de la famille, des amis, du temps qui passe et du temps qui reste, de nos parcours d’entrepreneurs. Nos vies tout simplement.

Vers 13h pause pique-nique sur une aire d’autoroute squattée par des camionneurs. C’est dimanche, nous sommes en France à la croisée de chemins des transeuropéennes illustrées sur les plaques des semi-remorques rutilants immobilisés pour la journée : UK, DK, D, PT, E, F, PL, BG, I, H et j’en passe.
Nous apercevons maintenant les Pyrénées dont les crêtes se dessinent sur un dégradé de ciel gris et humide irisé par les rayons du soleil.
Les kilomètres s’égrènent doucement. Environ 450 au passage de ce qui était la frontière Franco-espagnole.
Etonnamment, un panneau indique déjà une sortie « Algesiras » notre port d’embarquement encore à plus de 1000 kms vers le sud. Sans doute une bifurcation à ne pas manquer pour les nombreux immigrés d’Afrique du Nord empruntant cette route pour leur retour annuel au pays.
En nous arrêtant faire le plein je suis interrogé en espagnol par un gars de type Arabe dont la voiture est immatriculé au Luxembourg sur le type de gas-oil à prendre à la pompe… Un peu plus loin un minibus français visiblement surchargé repart de la station dans un nuage de fumée bleutée.

Le ciel s’éclairci tandis que nous montons jusqu'à 800 m d’altitude, sur le plateau continental ibérique. Nous roulons maintenant sous le soleil. Curieusement l’autoroute est quasi déserte en ce milieu d’après-midi.

Il fait maintenant nuit. Déjà 1100 km au compteur. Nous passons Madrid avant de nous arrêter dans un petit hôtel en bordure d’autoroute vers Cordoba.
Demain nous dormons en Afrique !

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