mercredi 9 août 2023

Sur les chemins de Randonnée...

 
Y aurait-il plus belle activité que de randonner dans la nature pour se ressourcer ?

Je sais bien que la question est d’une parfaite banalité, et probablement même au-delà, tant chacun croit en percevoir l’évidence.
Mais encore faut-il en faire vraiment l’expérience pour s’en rendre compte pleinement.
Il y a bien sûr les vertus de l’exercice physique sur la santé. Ce que nous percevons aisément. Car il s’agit bien d’un engagement physique que de se mouvoir à pied dans notre environnement, plus encore quand il s’agit de sortir de sa zone de confort pour aller se confronter au milieu naturel encore sauvage duquel on fait tout pour nous préserver des risques éventuels. Comme si vivre dans le monde moderne nous immunisait des risques de l’existence...
Mais l’expérience peut aller bien au-delà, une fois cette première étape de la (re)découverte du corps en mouvement.
 
Se confronter réellement aux éléments de la nature est une autre dimension qui en vaut la peine : la chaleur de soleil jusqu’à sa brûlure, l’air et ses odeurs au gré des saisons, les nués d’orages jusqu’à vous tremper, le froid jusqu’à sa morsure, la nuit réellement noire, les tumultes du vent, les bruits des animaux qui nous entourent, l’eau froide d’un torrent de montagne, le clapotis de la pluie sur l’herbe humide...
Avez-vous déjà prêté une réelle attention aux bruissements des arbres dans la forêt, comme le murmure de djinns facétieux ? Ou le crissement de vos pas sur les cailloux du chemin en surplomb du ruisseau dont l’écoulement emplit la vallée d’une note cristalline ? Et au petit matin le gazouillis des oiseaux comme une ode à la journée qui commence ? Et le soir, ces chiens qui aboient dans le lointain ? Toutes ces sensations que le monde moderne a remplacé par le vacarme des activités humaines, ces bruits familiers devenus notre nouvel environnement « naturel » et qui nous rassurent.
 
La solitude aussi du marcheur, face à lui-même et aux éléments qui le renvoient loin des tumultes du monde. Moment propice à l’introspection, quand le corps en harmonie avec la nature permet à l’esprit de s’élever vers des considérations plus spirituelles sur notre condition d’humain qui avons façonné le monde tel qu’il est devenu.
 
Retrouver ses racines, ressentir vraiment ses origines « animales » en s’extrayant des environnements familiers que nous avons construit pour retrouver celui d’où nous venons.
Et pour cela point de nécessité d’aller au bout du monde. Les chemins de grande randonnée offrent un terrain d’expérience parfait.
Car il s’agit bien d’une expérience qui en vaut la peine.
 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton joli texte donne envie de partir de suite, merci

Anonyme a dit…

je partage totalement.
.Ces moments me sont devenus indispensables...