vendredi 4 août 2023

Décamper !

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On dort où ce soir ?

L’une des questions fondamentales de la « Van life »...
Si l’on connait la grande direction, rien n’est moins sûr quant à la destination. Encore moins pour ce qui est des étapes, ou plus exactement des lieux de bivouac, l’un des grands plaisirs de ce type de voyage. Trouver le lieu parfait où le voyage pendra toute sa dimension d’évasion, esthétique, romantique aussi, par des perspectives uniques projetant le regard et l’imagination au-delà de la ligne d’horizon, quand la nature a encore gardé tous ses droits et que nous n’en sommes que de passage. Ou bien s’arrêter dans un endroit chargé d’histoire pour en ressentir encore les vibrations de la grande fresque.
 
Presque par hasard, nous échouons sur les berges du lac de Biscarosse. Nom tellement évocateur pour les aviateurs, où a débuté la grande épopée de l’hydraviation. Comment alors ne pas aller visiter le charmant petit musée qui lui est consacré sur les lieux mêmes où Latécoère y construisit de merveilleuses machines volantes ? 
Parcourir ces allées est un voyage à lui seul. Evocation des exploits des pionniers de l’aéropostale et des premiers vols commerciaux au long cours où l’on offrait aux passagers des prestations de luxe pour faire passer les risques de voyager à bord de telles machines hybrides entre avion et bateau. Ca devait être excitant et tellement valorisant.
 
Puis l’on reprend la route à bord de notre Gemini, traversant par les petites routes forestières le grand massif des Landes et ses villages typiques nichés entre les pins.
Très gros temps à Hossegor où les drapeaux rouges sont levés. « The place to be des surfeurs » aujourd’hui restés sur la plage balayée par les embruns d’une forte houle qu’un vent soutenu transforme en d’impressionnants rouleaux. Spectacle d’une nature brute et puissante.
De Saint Jean de Luz la très belle route de la Corniche nous emmène jusqu’à Irun au creux du Golfe de Gascogne. Dommage qu’elle ne soit pas plus longue tant ses jolies courbes surplombant l’océan sont enivrantes.
Vers San Sebastian la côte sauvage du Nord de la péninsule Ibérique nous accueille. Il est temps trouver le lieu de bivouac pour ce soir. Pas de pression, il est encore tôt, mais on commence à regarder.
 
-        C’est pas mal ici ?
-        Allez, essayons encore un plus loin.
-        A oui, tu as raison c’est mieux.
-        On continue un peu ?
-        OK, et on pourra toujours revenir ici au cas où...
-        Allez, arrêtons-nous là !
 
On s’installe donc en surplomb de l’Océan encore déchaîné derrière une futaie de quelques grands arbres inclinés par le vent marin.
Je prolonge la route en partant faire quelques kilomètres de jogging et tombe sur LE spot parfait. L’occasion à ne pas louper pour un bivouac inoubliable. Demi-tour. Retour au Van.
 
-        Tu sais quoi ? Je te propose de décamper !
-        Mais on n’est pas si mal ici...
-        C’est vrai, mais je suis tombé sur LE spot à ne pas manquer.
-        Tu crois ?
-        Oui, allons-y !
-        Si tu le dis...
 
Gemini est maintenant de nouveau posé au sommet d’un petit col d’où l’on domine vers le Nord l’océan dans toute ses nuances subtiles sous la lumière de fin d’après-midi entre les gros cumulus chargés de pluie.
A l’Est débute la chaîne Pyrénéenne.
Au Sud se niche Irun au confluent de la Bidassoa.
A l’ouest la bande côtière escarpée vers Bilbao.
Difficile de faire mieux.
 

1 commentaire:

Joelle Cariou a dit…

Beauté de la côte Atlantique, toujours renouvelée au gré des marées et des saisons, merci de nous la faire partager. On the road again !