L’une des questions fondamentales de la « Van
life »...
Si l’on connait la grande direction,
rien n’est moins sûr quant à la destination. Encore moins pour ce qui est des
étapes, ou plus exactement des lieux de bivouac, l’un des grands plaisirs de ce
type de voyage. Trouver le lieu parfait où le voyage pendra toute sa dimension d’évasion,
esthétique, romantique aussi, par des perspectives uniques projetant le regard
et l’imagination au-delà de la ligne d’horizon, quand la nature a encore gardé
tous ses droits et que nous n’en sommes que de passage. Ou bien s’arrêter
dans un endroit chargé d’histoire pour en ressentir encore les vibrations de la
grande fresque.
Presque par hasard, nous échouons sur les
berges du lac de Biscarosse. Nom tellement évocateur pour les aviateurs, où a
débuté la grande épopée de l’hydraviation. Comment alors ne pas aller visiter
le charmant petit musée qui lui est consacré sur les lieux mêmes où Latécoère y
construisit de merveilleuses machines volantes ?
Parcourir ces allées est
un voyage à lui seul. Evocation des exploits des pionniers de l’aéropostale et des
premiers vols commerciaux au long cours où l’on offrait aux passagers des prestations
de luxe pour faire passer les risques de voyager à bord de telles machines
hybrides entre avion et bateau. Ca devait être excitant et tellement valorisant.
Puis l’on reprend la route à bord de
notre Gemini, traversant par les petites routes forestières le grand massif des
Landes et ses villages typiques nichés entre les pins.
Très gros temps à Hossegor où les
drapeaux rouges sont levés. « The place to be des surfeurs » aujourd’hui
restés sur la plage balayée par les embruns d’une forte houle qu’un vent soutenu
transforme en d’impressionnants rouleaux. Spectacle d’une nature brute et puissante.
De Saint Jean de Luz la très belle route
de la Corniche nous emmène jusqu’à Irun au creux du Golfe de Gascogne. Dommage
qu’elle ne soit pas plus longue tant ses jolies courbes surplombant l’océan
sont enivrantes.
Vers San Sebastian la côte sauvage du Nord
de la péninsule Ibérique nous accueille. Il est temps trouver le lieu de
bivouac pour ce soir. Pas de pression, il est encore tôt, mais on commence à
regarder.
-
C’est
pas mal ici ?
-
Allez,
essayons encore un plus loin.
-
A
oui, tu as raison c’est mieux.
-
On
continue un peu ?
-
OK,
et on pourra toujours revenir ici au cas où...
-
Allez,
arrêtons-nous là !
On s’installe donc en surplomb de l’Océan
encore déchaîné derrière une futaie de quelques grands arbres inclinés par le
vent marin.
Je prolonge la route en partant faire
quelques kilomètres de jogging et tombe sur LE spot parfait. L’occasion à ne
pas louper pour un bivouac inoubliable. Demi-tour. Retour au Van.
-
Tu
sais quoi ? Je te propose de décamper !
-
Mais
on n’est pas si mal ici...
-
C’est
vrai, mais je suis tombé sur LE spot à ne pas manquer.
-
Tu
crois ?
-
Oui,
allons-y !
-
Si
tu le dis...
Gemini est maintenant de nouveau posé au
sommet d’un petit col d’où l’on domine vers le Nord l’océan dans toute ses
nuances subtiles sous la lumière de fin d’après-midi entre les gros cumulus
chargés de pluie.
A l’Est débute la chaîne Pyrénéenne.
Au Sud se niche Irun au confluent de la
Bidassoa.
A l’ouest la bande côtière escarpée vers
Bilbao.
Difficile de faire mieux.
1 commentaire:
Beauté de la côte Atlantique, toujours renouvelée au gré des marées et des saisons, merci de nous la faire partager. On the road again !
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