mardi 20 septembre 2022

De la Joliette à la Goulette

 
La seule évocation du port de la Joliette (Marseille) résonne comme une promesse d’ailleurs. Explorateurs ou simples touristes, vers tous les continents en sont partis tant de voyageurs.
 
La désorganisation qui règne ici n’a d’égale que la négligence de tenue des lieux. Comme si l’on avait décidé de laisser faire toutes ces petites incivilités dégradantes qui avilissent les gens. Message adressé à ceux qui partent – quittez donc ces lieux désagréables – et qui arrivent – vous n’êtes pas les bienvenues...
 
Au terme d’une attente interminable de 7 heures, sans la moindre information, ni aucun service de bar-restauration, nous finissons par embarquer dans le Navire de la compagnie Tunisienne. Chargement à la queue leu leu dans les entrailles de la bête par sa gueule grande ouverte : seulement une petite centaine de véhicules dont nos 2 motos, à peine 10% de la capacité du bâtiment, pour une traversée de la Méditerranée vers le port de la Goulette (Tunis) que nous devrions rejoindre en un peu moins de 22 heures.
La météo est magnifique. Ces 3 derniers jours la température a nettement baissé, prémices du changement de saison bienvenu après un été caniculaire.
Quelques vibrations et le bateau s’élance sur les flots irisés par le soleil couchant.
 
Petite nuit dans une cabine minuscule au côté d’un ronfleur inconnu qui lui semble avoir bien profité de la croisière.
Désagréable demi sommeil où les pensées se succèdent sans logique apparente. Famille, boulot, amis, anticipation des jours à venir sur les pistes sahariennes. Ca va être génial à condition de rester prudent.
 
Sur une mer d’huile, le navire file à pleine vapeur vers les côtes africaines, laissant derrière lui son sillage d’écume éphémère. Au pont supérieur une agréable brise légère caresse les visages, regards tendus vers la proue. Tandis qu’à bonne distance un autre ferry semble nous accompagner, à bâbord nous croisons des gaziers remontant vers l’Europe. Puis de part et d'autre, tels des coques de noix, les bateaux de pêche annonciateurs du continent, en même temps qu’apparaissent sur l’azur de la ligne l’horizon les premiers reliefs terrestres. Nous y sommes presque.
 
Comme trop souvent en Afrique, les formalités de police et de douane se fond dans un capharnaüm organisé au profit de petites corruptions permettant de racketter le voyageur innocent. Si avec nous ça ne prend pas, un groupe de Polonais semblent en subir les conséquences. Juste exaspérant sans parler de l'image du pays !
 
Un peu de change, tous pleins d’essences faits, direction le grand sud de ce pays sur nos deux Yamaha 450 WRF compétition client spécialement préparées pour le Dakar.
 
 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Profites en bien Fred et fais partager ton aventure. Bises et soyez prudents.