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Une heure et demie après son décollage d’Amsterdam, l’avion de la compagnie nationale « Belavia » roule sur les taxiways vers l'aérogare de Minsk. Sur la droite de l’appareil des dizaines de vieux avions Russes pourrissent sur les parkings, cimetière d’Antonov, Tupolev et autres Iliouchine témoins d’une époque encore récente où les échangent battaient leur plein au sein de l’empire Soviétique. Ici l’on fabriquait surtout des tracteurs, des armes et du chocolat, t

L’aéroport à l’architecture dans le plus pur style poststalinien est quasi-vide, tout comme d’ailleurs notre avion qui ne compte pas plus d’une trentaine de passagers. Il faut bien reconnaître que la destination n’a à priori rien de très alléchante, sauf à avoir une réelle bonne raison d’y aller, comme vendre de poules…
Irina jolie blonde filiforme de 25 ans aux yeux clairs illuminant un visage rond et souriant sous des cheveux un peu filasses, et Tatania sexagénaire un peu courbée, stéréotype de la femme Russe d’âge mure, nous accueillent tout sourire. Elles sont nos agents pour la Russie et ses satellites et vont notamment assurer ici les traductions dans un pays où l’anglais n’est que très peu pratiqué.
Rapide dépose des bagages à l’hôtel « Planeta », bâtiment sans intérêt mais tenu de façon impeccable au bord d’une grande avenue toute aussi bien tenue. Je me dis que c’est calculé pour impressionner les rares visiteurs étrangers. Mauvais à priori ayant pu constater le lendemain matin lors mon jogging quotidien dans les ruelles du centre ville, puis au cours de notre déplacement en campagne, combien le pays est soigné et mon jugement « primaire » mal à propos.
Dîner avec Evgeny et son équipe dans un restaurant à la mode du centre ville. Décors clinquant dans un style baroque moderne du plus mauvais goût où des écrans plasma miment des feux de cheminée. Moche mais nickel. Cuisine simple et

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Après une heure de route en direction de la rivière Bérézina, celle la même où Napoléon connu la sienne, la voiture nous dépose à la porte d’un complexe de production d’œufs de consommation. Bâtiment hors d’âge et personnel comme fossilisé dans une torpeur de l’époque soviétique. Seule une femme, Valentina, semble sortir du lot. Nous parlons rapidement affaires dans un bureau glacé puis l’on nous emmène en voiture à quelques km de là devant ce qu

Un peu ébahit je croise le regard souriant de Valentina visiblement assez fière de son coup. S’adressant à Irina elle ajoute comme si de rien n’était :
- Les temps changent. Malgré quelques soubresauts de l’histoire le mouvement est inévitable.
Sûr, nous allons travailler ensemble.
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