jeudi 4 mars 2010

Vers Saigon, d'un coup d'ailes


1h15 après son décollage de Bangkok, le 747–400 d’Air France achève son vol « parabolique » d’un « kiss landing » sur le tarmac de l’aéroport de Saigon : un vol parfait au dessus d’un ciel moutonneux caractéristique de ces zones tropicales.
En roulant vers notre point de stationnement nous croisons quelques vestiges d’un passé douloureux : alvéoles désaffectées de protection d’avions de chasses dont l’une porte encore un signe « peace and love » peint à la sauvette sur le béton armé. Plus loin un cimetière d’avions de transport Russes hors d’âge.

L’aérogare internationale vient d’être refaite suivant les meilleurs standards actuels, et nous nous retrouvons rapidement dehors, écrasés par la chaleur moite parmi une foule de badauds venus accueillir les voyageurs au débarquement.
Il y a là les comités d’accueil de grandes entreprises et de grand hôtels portant fièrement sur des panneaux les noms des VIP de service ; et comme dans tous ces pays émergents, la pression des chauffeurs de taxi cherchant le pigeon qui paiera la course au prix occidental.

Parmi la foule, Nhac, le patron de notre nouvelle unité de production Vietnamienne, ne tarde par à nous trouver et nous conduit directement à l’hôtel « ParkRoyal » juste à proximité.
En montant dans le minibus on aperçoit une grande inscription en lettres rouges soutenues par un treillis métallique au dessus un bâtiment de l’aéroport : « Welcome in Ho Chi Minh City », le nom moderne donné à Saigon, suite à la victoire communiste de 1975 mettant fin à la guerre du Vietnam. Mais nombreux sont ceux qui ne s’y sont pas faits. Et Saigon reste largement usité, nom de la rivière bordant la ville aux consonances nostalgiques d’une certaine Indochine.

Les quelques kilomètres à parcourir jusqu’à l’hôtel sont à eux seuls une expérience, à slalomer entre les hordes de mobylettes et scooters dans le ronronnement joyeux des petits moteurs 4 temps.

Tandis qu’arrivés à l’hôtel nous sortons les valises de la voiture, une magnifique Citroën Traction Avant noire débouche élégamment sur la rue. A son bord, un monsieur d’un certain âge en costume noir, cheveux gominés impeccables, fines lunettes et petite moustache : comme si pour lui le temps s’était arrêté.

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