Quittant la zone glacière du Sud pour
remonter sur les hauts plateaux à l’intérieur du pays, nous retrouvons avec
plaisir les vertes prairies de l’été boréal où paissent quelques moutons
esseulés entre les paisibles ruisseaux descendant des dernières neiges.
Paysages bucoliques de cette nature apaisée, tellement reposante après le choc
brut de ces derniers jours. Alors on profite en roulant doucement pour ne rien manquer des paysages. On musarde. On s’arrête
faire des photos aux passages de gués. On discute en refaisant le film de notre
vie et en imaginant l’avenir.
Puis la piste se met à monter. Les
prairies abondantes disparaissent, laissant place à de maigres touffes
clairsemées poussant difficilement sur le sol de scories noires où subsistent
encore, à l’ombre, quelques plaques de neige fluorescentes. Tandis que quelques
gouttes se mettent à tomber, la température chute à 5°.
Poursuivant notre « off-road movie »,
une étrange impression m’arrive par le volant du véhicule dont la direction se
met à flotter bizarrement tandis que le voyant ABS s’allume. Un rapide coup
d’œil pour m’assurer que nous ne sommes pas crevés. Nous repartons. Bizarre,
les freins répondent de moins en moins bien et l’instabilité ne fait
qu’empirer. Nouvel arrêt et diagnostic immédiat : la roue avant gauche
fumante est piteusement en train de sortir de l’arbre de transmission. Heureusement que nous n'étions pas à 90 km/h sur une nationale ! Inutile
d’insister, c’est la grosse panne.
Ouf, apparemment un faible signal
arrive jusqu’au portable…
Rapides explications avec le gars, transmission par MMS d’une photo de la roue récalcitrante, du point où nous croyons être sur
la carte, il me rappelle en annonçant l’envoi d’une dépanneuse et d’un
véhicule de remplacement pour le milieu de la nuit. Nous l’attendons…
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