samedi 5 mars 2011

Face à la Mer

N’avez-vous jamais été étonnés par cette attirance qu’on les humains à s’assoir face à la mer ?
Atlantique, Pacifique, Mer de Chine, Océan Indien ou Pacifique, où que nous soyons au bord de la mer nous ne manquons pas l’occasion d’aller la regarder.
Et pourtant reconnaissons qu’il n’y a pas grand-chose à voir en comparaisons avec ce qui se passe derrière. Mais c’est un peu comme si c’était justement l’occasion de tourner le dos pour un moment au monde terrestre et son agitation, pour se plonger - le plus souvent sans se mouiller - dans une autre dimension propice à la réflexion face à cette immensité marine, attirés par quelque chose de très puissant, besoin irrépressible de retour aux sources de la vie terrestre en même temps que d’embrasser un horizon parfait. Et le plus étonnant est que nous pourrions y rester des heures, parfois même à plusieurs, à se parler assis en rang d’oignon, sans se regarder, les yeux tournés vers le large.
Alors l’esprit se détend et l’on se dit des choses inattendues.
Pour cette dernière matinée à Zanzibar, Flo et moi en étions là ce matin, assis sur la plage.
En face de nous sur notre droite il y avait quelques jolis bateaux de tourisme au mouillage. L’un d’entre eux avait une allure très particulière, vieille coque métallique assez haute à l’étrave verticale et surmontée de 2 mats. De l’annexe débarquèrent sur la plage pour une descente expresse un couple d’un certain âge de type Européen accompagné d’un aide de couleur. Ils avaient le type de vieux loups de mer à la peau tannée et cheveux décolorés par le soleil. Après une demi-heure ils sont repartis en ayant chargé quelques caisses que j’imaginais être de la nourriture. Une heure plus tard ils appareillaient pour une autre destination. En les voyants partir je me demandais ce qu’ils pouvaient bien voir du monde en voyageant de la sorte, si ce n’est le leur ; et finalement ne les enviais pas. C’est bien sur terre que vivent les humains.

En transit à Dar Es Salaam je regarde distraitement Aljazeera qui passe en boucle les évènements en Lybie, tout en traitant mes derniers e.mails de la journée, flot continu d’informations et de questions à trancher, lien permanent avec l'entreprise des quatre coins du monde .
Nous rentrons à la maison avec plaisir, impatients de retrouver les nôtres au terme de cette petite escapade.
Courte escale. Semaine prochaine je vole de nouveau vers Bangkok et, promis, n’oublierai pas ma petite chronique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Après cette escapade à Zanzibar et cette réflexion pleine d'évocations sur la mer, un peu d'évasion avec l'ouvrage de Lorraine Fouchet "le phare de Zanzibar". SD