A cet instant, dans cette aérogare des gens du monde entier regardent effarés les images diffusées en boucle par le programme live de BBC news :
Un vieux couple d’indiens se tient la main comme hypnotisé par le « spectacle ».
Les yeux exorbités et la main sur la bouche comme pour retenir un cri, l’air terrorisée une jeune femme occidentale regarde de gauche à droite comme à la recherche de secours.
Un homme d’affaire Japonais pleure accroché à son téléphone cellulaire.
Sans obtenir de réponse un petit garçon demande à son papa s’il s’agit d’un film ou si c’est bien vrai.
Un peu à l’écart un petit groupe de touristes japonais prostrés et hagards…
Et je suis là, le regard à contre sens, dévisageant ces femmes et ces hommes de toutes origines touchés au cœur, presque gêné de ne pas regarder dans la même direction qu’eux, bouleversé par leurs expressions d’émotions si personnelles mais tellement universelles. Des milliers de personnes sont en train de mourir en direct sous nos yeux, instant unique de douleur partagée.
A l'instant où nous embarquons vers Paris, le vol pour Tokyo est annoncé retardé.
Tandis que nous nous éloignons de l’horreur, dans quelques heures d’autres vont devoir affronter le chaos.
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