samedi 17 avril 2010

American way of life

Arrivée tranquille sur Orlando par le 1er vol du matin. Le réveil de 4h45 était un peu tôt mais la condition pour arriver à destination de bonne heure et prendre le temps de découvrir tranquillement les lieux.
Nous prenons les clés de notre Chrysler de location et partons aussitôt sur la 524 Est vers Cape Canaveral. Somme toute assez confortablement installé dans une grosse berline considérée ici comme compacte, le plaisir de conduire est ici dans la décontraction, à 70 miles/h en écoutant sous le soleil de Floride « the state of sunshine » l’excellent soft-rock américain diffusé par une radio locale. Et il faut bien admettre que question musique, ils savent faire agréable ces américains ; d’aucun diront efficace, mais peu importe.
Les miles défilent doucement et nous rejoignons sans encombre notre motel à la sortie 215 en direction de Titusville sur la 95 nord. Accueil souriant et efficace par une femme d’âge mur. Question accueil, et même si cela manque un peu parfois de spontanéité, ils sont aussi « fortiches » les américains ; d’aucun diront professionnels…
Déjeuné rapide au fast-food du coin, puis direction Daytona Beach, 65 miles plus au nord. Conduite cooool. On fini par s’y faire, dépassant ou se faisant dépasser indifféremment par la gauche ou la droite afin de privilégier la fluidité du trafic. Toujours ce souci d’efficacité qui nous fait parfois défaut.
Bordant la mer, j’aperçois des voitures sur la plage. Une rampe nous permet d’y accéder aussi après s’être acquitté d’un petit péage de 5$ valable pour la journée. Situation pour le moins iconoclaste pour un européen, coude à la portière, nous roulons donc sur la plage en direction de Daytona Beach en écoutant du Rock’n’roll. Vitesse limitée à 10 miles/h sur le sable blanc. D’un côté l’océan, de l’autre les voitures stationnées entre lesquelles on bronze sur des transats. Un peu plus haut, de jolies maisons de bois délavées avant les barres d’immeubles en arrivant sur Daytona.

Daytona : sa plage, son célèbre speedway…
Venu sans carte ni guide touristique nous demandons la direction du circuit à l’accueil du Holiday-Inn du coin. Avec un fort accent trainant du sud, une jeune femme nous indique la direction allant même jusqu’à nous fournir une carte d’accès. Toujours ce sens du service…

« Welcome to Daytona Speedway ». Il est déjà 16h30 et il n’y a plus un chat. Au pas de charge nous visitons le musée (médiocre), puis prenons un ticket pour faire un tour de cet anneau de vitesse légendaire, à bord d’un petit train…
De l’intérieur l’arène est impressionnante, adaptation moderne des jeux du cirques, grand ovale marqué de traces de pneus aux virages relevés à 41 degrés et lignes droites bordées à l’extérieur de vastes tribunes en face desquelles sont dressés les 2 immenses mats affichant les positions des voitures en course. Franchement ça en jette même si le concept n’a pas tellement évolué depuis l’époque Romaine.
A l’intérieur de l’anneau les stands numérotés attendent les bolides Nascar. Tout est impeccable, propre rangé, n’attendant plus que le déchainement des furies mécaniques les jours de courses, grand-messe de la puissance automobile, sorte de rituel viril comme devaient l’être les courses de chars il y a 2000 ans.

Nous rentrons tranquillement vers notre motel sur la 95 Sud, croisant quelques Hell's Angels pilotant nonchalamment leur Harley-Davidson, rentrant à l’écurie tous poils au vent.

Le steak house où nous dinons est dans la pure tradition cow-boys, avec ses costauds accoudés au bar central autour duquel sont installées quelques tables. Musique country, roues chariots en bois et photos historiques pour agrémenté l’intérieur et l’inévitable publicité lumineuses pour Budweiser, La marque nationale de bière. Comme de bien entendu les sirloin steaks sont énormes et les pommes de terre géante à l’avenant. Service rapide et efficace. Pas de doute, on en a pour son argent malgré les 18% à ajouter à l’addition pour le service. Sue, la serveuse, est rassurée. Les étrangers ne l’ont pas oublié concluant son service par le traditionnel « take care », expression datant peut-être d’une époque où sortir du saloon pouvait comporter quelques risques ; quand chez nous on disait plutôt quelque chose du genre : portez vous bien !

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