Un mois de Juin comme un mois d’octobre :
nous enfourchons nos motos sous les averses et bourrasques, cap à l’Est
pour une excusions en Europe Centrale.
Rien à voir avec nos multiples incursions
motocyclistes Sahariennes des années passées, où il s’agissait de se confronter
aux grands espaces vierges, petits bonshommes « perdus » dans une
immensité minérale sur de puissantes machines, histoire de fleureter avec ses propres
limites et se sentir vivre au gré d’émotions uniques.
L’un des objectifs de ce voyage est d’un
tout autre genre : essayer de ressentir ne serait-ce qu’un peu, le pire du génie
de l’homme. Tenter de comprendre ce qui a bien pu conduire le genre humain au paroxysme
de l’horreur avec la mise en œuvre de "la solution finale". S’imprégner de tout cela
pour la mémoire, pour ne pas oublier cet acte épouvantable, extraordinaire, indicible,
et contribuer modestement à ce qu’il ne s’évanouisse pas au fil des générations
pour ne rester dans l’histoire « que » comme un épisode de guerre
comme les autres, alors qu’il s’agit de tout autre chose.
Jo, Didier et moi allons donc à Auschwitch.
Et ca commence par une belle
diagonale à travers la France, cette « Douce France » magnifiée par
Charles Trenet, promenade traversant nos belles campagnes, des levées des bords
de Loire croisant les noms de châteaux prestigieux - Saumur, Monsoreau, Villandry, Chenonceau, Amboise... - aux plaines ondulantes de Champagne
et ses champs de blé encore vert, roulant sur des départementales bordées de
coquelicots et de bleuets reliant des villages ruraux et désertés.
Puis nous atteignons rapidement la forêt
noire pour rejoindre l’Allemagne et ses autoroutes à la voie de gauche
réservées aux puissantes berlines déboulant comme des bolides. L’Allemagne en pleine révolution énergétique,
avec ses milliers d’éoliennes ponctuant le paysage de leurs élégantes pâles en
rotation, comme des machines reliant la terre et le ciel, et ses hectares de champs de panneaux photovoltaïques en
plus de ceux posés sur les toitures. Eux continuent d’investir dans ce secteur quand en France tout
semble bloqué après la flambée éphémère de ces dernières années.
Les km s’égrainent agréablement. Nous
entrons doucement dans ce voyage plein de promesses.
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