Nous poursuivons notre route vers l’Est
en traversant la Bohème et ses forets profondes sur fond de paysages aux
reliefs ondulants. De temps en temps, du sommet de promontoires émerge un
château, comme un navire sombre et immobile au dessus des flots de conifères d’un
vert presque noir.
Traverser les villes et villages est
comme un retour à la belle époque de l’empire austro-hongrois : rues pavées
et façades aux couleurs pastelles décorées de motifs baroques. Ne manquent plus
au décor que les femmes élégantes en robes à cerceaux comme flottant sur les trottoirs et les calèches battant le pavé.
Sous un ciel chargé, Prague a quelque chose d’unique avec
ses « mille tours et clochers » typiques des époques de son histoire,
constructions magnifiquement ouvragées, association de formes et couleurs
contrastées aux effets saisissants.
Circuler à moto dans la ville à ceci
de particulier qu’il faut rester très attentif aux saignées des rails du dense
réseau de tramway, remis au goût du jour après avec avoir symbolisé « le
retard » des capitales de l’ex-bloc de l’Est quand à l’ouest les voitures
s’emparaient des villes. Aujourd’hui on tente chez nous de les en chasser en
recréant à grands frais des lignes de trams ultramodernes. Intéressant retour de
balancier.
Nous ne faisons que passer et marquons une trop courte halte déjeuner sur la Place la Vieille Ville.
13 heures moins dix, les badauds s’agglutinent
devant l’horloge astronomique jouxtant l’Hôtel
de Ville, très belle construction médiévale miraculeusement préservée dont les
personnages s’animent aux changements d’heures.
Et tandis que la pluie se remet à
tomber drue, déjà il faut repartir.
Nous poursuivons notre route. 400 km plus à l’Est, comme si de rien
n’était nous entrons en Pologne, sans même s’arrêter, miracle
Européen devenu banal.
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