mercredi 20 juillet 2022

Revoyager...

Deux ans et demi tout juste que le Covid 19 a commencé à sévir. Et il a totalement chamboulé nos vies, rapprochant certains, en éloignant d’autres parfois déboussolés par ce qui est arrivé.Et l’on nous rabâche que « les gens n’en peuvent plus », que nous sommes « épuisés » par toutes ces nouvelles contraintes et ce stress accumulé. Ce serait mentir de dire que tout cela a été facile. Mais tout de même, n’exagérons rien, protégés par l’état providence issu des choix démocratiques de notre société.
 
Je voyais l’autre jour sur les réseaux sociaux trois dessins mettant en scène un orateur devant une petite foule. 
Sur le premier croquis l’orateur demandaient à l’assistance : qui proteste ? Et presque toutes les mains étaient levées.
Sur la deuxième, il posait la question suivante : qui propose ? Moins de la moitié des mains étaient levées.
Et sur la troisième : qui s’engage ?  Presqu’aucune main levée.
Je vous parle de cela car en effet, la vie est sans doute devenue plus compliquée. Et du coup la tentation plus grande de se laisser aller à la facilité de la seule contestation, menant à la désillusion, et du « c’était mieux avant. »
Face aux vents contraires, sans doute plus d’efforts sont nécessaires pour atteindre ses objectifs.
Un tout petit exemple pour illustrer combien voyager devient plus compliqué. J’écris cette petite rubrique bien installé dans le siège 16A du vol Air France vers New-Dehli. Les paysages défilent doucement derrière les grands hublots du superbe liner A350 flambant neuf : le Caucase, puis la Caspienne et le grand désert du Turkménistan, Samarcande, puis Delhi.
Pour prendre ce vol de rêve, au-delà d’un schéma vaccinal complet (quoi de plus normal), combien de formulaires à remplir afin, en plus d’un classique visa, d’obtenir l’autorisation de voyager vers le sous-continent Indien. Sans oublier l’incertitude finale de l’ultime test PCR la veille de partir, le bazar dans des aéroports totalement désorganisés par le manque de personnels, le port du masque pendant tout le voyage, et le long détour pour éviter de survoler Russie et Ukraine...
Oubliée la légèreté de prendre l’avion jusqu’au début des années 2000, avant que le 11 septembre 2001 ne fasse ressembler les aéroports à des quartiers de haute sécurité, puis que le Covid ne les transforme récemment en zone de quarantaine.
Faut-il pour autant y renoncer ?
 
Nous allons en Inde pour travailler, rencontrer des gens, découvrir de lieux uniques que je ne manquerai pas de partager avec vous. 
 
Je sais que nous ne serons pas déçus.

 

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