Deux ans et demi tout
juste que le Covid 19 a commencé à sévir. Et il a totalement chamboulé nos
vies, rapprochant certains, en éloignant d’autres parfois déboussolés par ce
qui est arrivé.Et l’on nous rabâche que « les
gens n’en peuvent plus », que nous sommes « épuisés » par toutes
ces nouvelles contraintes et ce stress accumulé. Ce serait mentir de dire que
tout cela a été facile. Mais tout de même, n’exagérons rien, protégés par l’état
providence issu des choix démocratiques de notre société.
Je voyais l’autre jour sur
les réseaux sociaux trois dessins mettant en scène un orateur devant une petite
foule.
Sur le premier croquis l’orateur
demandaient à l’assistance : qui proteste ? Et presque toutes
les mains étaient levées.
Sur la deuxième, il posait
la question suivante : qui propose ? Moins de la moitié des
mains étaient levées.
Et sur la troisième : qui
s’engage ? Presqu’aucune main
levée.
Je vous parle de cela car
en effet, la vie est sans doute devenue plus compliquée. Et du coup la
tentation plus grande de se laisser aller à la facilité de la seule contestation,
menant à la désillusion, et du « c’était mieux avant. »
Face aux vents contraires,
sans doute plus d’efforts sont nécessaires pour atteindre ses objectifs.
Un tout petit exemple pour
illustrer combien voyager devient plus compliqué. J’écris cette petite rubrique
bien installé dans le siège 16A du vol Air France vers New-Dehli. Les paysages
défilent doucement derrière les grands hublots du superbe liner A350 flambant
neuf : le Caucase, puis la Caspienne et le grand désert du Turkménistan, Samarcande,
puis Delhi.
Pour prendre ce vol de
rêve, au-delà d’un schéma vaccinal complet (quoi de plus normal), combien de
formulaires à remplir afin, en plus d’un classique visa, d’obtenir l’autorisation
de voyager vers le sous-continent Indien. Sans oublier l’incertitude finale de
l’ultime test PCR la veille de partir, le bazar dans des aéroports totalement désorganisés
par le manque de personnels, le port du masque pendant tout le voyage, et le
long détour pour éviter de survoler Russie et Ukraine...
Oubliée la légèreté de
prendre l’avion jusqu’au début des années 2000, avant que le 11 septembre 2001 ne
fasse ressembler les aéroports à des quartiers de haute sécurité, puis que le
Covid ne les transforme récemment en zone de quarantaine.
Faut-il pour autant y renoncer ?
Nous allons en Inde pour travailler,
rencontrer des gens, découvrir de lieux uniques que je ne manquerai pas de
partager avec vous.
Je sais que nous ne serons pas déçus.
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