Laissant libre cours à notre inspiration nous déambulons dans la campagne Toscane sans autre objectif que de profiter de ses paysages enchanteurs : collines ondoyantes aux reflets dorés piquetées de cyprès, aux sommets desquelles de vastes maisons de maître dominent ces terres fertiles. Puis en approchant de Florence, entre les champs d’oliviers, les vignobles du Chianti strient le paysage ondulé en alignements parfaits pour redescendre dans la vallée de l'Arno vers la citées des Médicis.
Sienne fut un choc, Florence est un émerveillement, splendeurs architecturales, fruit de la rivalité séculaire opposant les deux villes pour la domination régionale, à son apogée lors de la bataille de Montaperti en 1260 qui fit tout de même plus de 10.000 morts. A cette époque, et sans arme de destruction massive, on n'y allait pas non plus de main morte lorsqu’il s’agissait de s’entretuer.
On marche
dans la ville comme dans un musée à ciel ouvert. Chaque rue, chaque place nous
projette dans la grande histoire de la Renaissance. Et les autorités Italiennes
ont bien fait les choses en limitant strictement la circulation motorisée dans
le centre historique. On flâne donc à loisir sur les étroites rues pavées surplombées
de façades à porte à faux, aux fenêtres derrière d’énormes grilles en fer
forgé, parfois encore flanquées de porte-flambeaux et autres anneaux de fer
pour y attacher les chevaux. Portés par cette ambiance
médiévale, on imagine mille et une intrigues derrière ces murs épais.
La Piazza
Della Signora et ses statues monumentales de marbre et de bronze est l'endroit
idéal pour déjeuner en terrasse, simplement à contempler cet ensemble majestueux
entouré de palais cossus.
Puis notre
déambulation nous conduit vers le pont Vecchio, étonnante galerie marchande enjambant
le fleuve où se concentre depuis près de 500 ans les bijoutiers de la ville
dans de minuscules boutiques étincelantes comme des coffres à trésor.
Florence
est aussi l’une des villes de Galilée le grand astronome. Le musée portant son
nom est un endroit merveilleux pour les amateurs d’art et de science. En
parcourant les étages, les yeux s’écarquillent devant des centaines d’instruments inventés par les savants des siècles passés,
et réalisés par les meilleurs artisans de l’époque qui développèrent le design « industriel »
bien avant l’heure. Quelle émotion de pouvoir regarder, presque toucher la première
lunette de Galilée, celle-là même qui, pour la première fois, permis d’observer
le ciel avec une acuité décuplée, et découvrir qu’à l’évidence la terre n’était
plus le centre de l’univers comme c’était admis depuis Ptolémée quelques 1500
ans plus tôt ! Toutes
ces découvertes qui allaient ensuite s’accélérer à un rythme effréné jusqu’à
nos jours.
Que dire
enfin de ce doigt de Galilée, relique précieusement préservée dans une ampoule
de verre, comme un doigt d’honneur de son abjuration face à l’inquisition ne
voulant pas admettre le changement radical de vision du monde auxquelles
conduisaient inéluctablement les découvertes du Grand Homme.
Florence est
bien plus qu’une ville.
Et qu’on
ne vienne pas me dire par ce qu'il s'agit aussi du prénom de ma femme...
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