samedi 11 juin 2011

American Express

Retour à la maison, fin d’un sprint de 2 jours, voyage façon « American-express » au cœur des Etats-Unis – Iowa morne plaine – au contact des opérateurs des filières de production porcine : topo devant un parterre de 200 professionnels, rencontre de nos banquiers locaux, diner pantagruélique avec des clients (steaks d'une livre par personne, de quoi nourrir une famille toute entière...), coaching de nos équipes.
Sûr, à l’heure qu’il est les piles sont presque à plat, mais le week-end arrive.

Le hub de Chicago est immense. Trafic incessant d’avions sillonnant l’Amérique en tous sens et connexions de longs courriers avec le reste du monde.
Des milliers de gens au format XXL circulent dans les kilomètres de couloirs de cet immense aéroport, baigné comme souvent ici d’effluves de junk-food locale, fragrance un peu écœurante de friture sucrée.
Regard dans le vague je marche tranquillement vers la porte L8, vol American Airlines 42 vers Paris. Tien, la musique de fond est sympa. Du rythm’n blues. Le son devient plus fort. Puis un attroupement autour du Lorenzo Thompson Band jouant live « Sweet Home Chicago » : http://www.youtube.com/watch?v=vur_Zc5OEic
Quelle énergie ! Franchement « ça dégage » et ça fait du bien. Entrainés par le rythme, les gens bougent en cadence : imperceptibles déhanchement, pieds battant le mesure ou tapant franchement des mains. Sympa et rigolo à la fois. La musique a parfois quelque chose de magique : doucement les batteries se rechargent, comme celles des téléphones portables que l’on branche pour quelques minutes à la seule prise disponible, guettant la monté des barètes sur l’écran de contrôle. Tout sourire les regards se croisent. Moment agréable que l’on aimerait prolonger.
Mais je dois y aller pour ne manquer mon vol sur « COP Airlines », comme dirait Pieter. Traduire « Chicken Or Pasta Airlines », expression caricaturant le piètre service des compagnies américaines…
Au moment de tourner les talons un solide gaillard m’aborde spontanément :
- Where are you from man?
- I’m French and you?
- From Missouri. And where are you going to?
- Back home, in France.
- Safe trip guy!
- Thanks!
Je suis toujours étonné par la gentillesse et la curiosité spontanée des Américains engageant naturellement la conversation avec des inconnus dans les lieux publics. L’autre soir en parlant justement de cela avec un collègue, il me disait que quelqu’un avait un jour comparé les américains à des pêches : doux et tendre au premier abord, mais avec un noyau dur au milieu...



J’embarque pour une courte escale à la maison. Semaine prochaine de nouveau en Chine pour finalisation d’un important contrat. Le monde est parfois trop petit…

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