samedi 11 mars 2023

Long time no see!

 

Bangkok, premier grand salon international de nos filières après le Covid :

Long time no see! (cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu).

Combien de fois l’ai-je entendu cette semaine ?

Presqu’à chaque retrouvaille d’un contact professionnel, où l’on se tombe littéralement dans les bras, chaleureuses embrassades, poignées de mains qui n’en finissent pas, les yeux dans les yeux avec large sourire aux lèvres. Plaisir sincère de se retrouver « en vrai » au terme de cette inédite parenthèse de presque 4 années.

Longtemps qu’on ne s’est pas vu, mais surtout longtemps qu’on ne s’est pas « touché », que l’on n’a pas pris le temps de s’assoir ensemble pour parler affaires bien sûr, mais pas que.

Certes nous n’avions pas perdu le contact. Teams, Zoom et les réseaux sociaux ont permis de garder un lien. Et l’on s’est même émerveillé de toutes ces nouvelles options de communication. Jusqu’à parfois se demander pourquoi voyager, tant l’instantanéité d’une réunion vidéo a ce côté magique d’effacer les distances. Pourtant force est de constater qu’elles n’ont assuré que le service minimum pour traiter les affaires courantes. La seule dimension froide du business : volume, prix, logistique, quelques conseils techniques...
Mais faire des affaires ne se résument pas à cela. Il y a aussi les émotions et innovations à l’origine des plus beaux projets. Ceux fomentés au gré d’échanges approfondis où créativité et partage de valeurs font toute la différence. Et cela ne peut se faire sans passer du temps ensemble, dans une dimension informelle où interfèrent tous les canaux de communication, verbaux et non verbaux, où l’on sort de la seule dimension professionnelle pour s’écouter, parler de l’économie et de l’état du monde, de la vie, de soi, bref échanger vraiment, ce que seules les rencontres physiques permettent.

Alors il faut redevenir nomade. Accepter de reprendre l’avion pour d’exigeants et fatigants voyages au long cours. Ceux-là mêmes si facilement remis en cause aujourd’hui pour leurs impacts environnementaux, dans une vision trop souvent caricaturale du bien pour la planète et de ceux qui y vivent.

41 000 pieds, 992 km/h, sous un ciel bleu presque noir, le magnifique A350 de la Thaï Airways file dans la stratosphère vers Canton. Suivant le courbure du globe, je poursuis mon voyage, impatient de me reconnecter avec nos équipes Chinoises.

 

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